« Dernière heure », « exclusif »: le jargon journalistique gagne Twitter

Quel intérêt pour un non-journaliste d’affubler son tweet de termes comme URGENT ou CONFIRMÉ?

Dans un contexte où les médias se démocratisent, la popularisation du jargon journalistique n’est pas surprenante, surtout qu’il n’est pas l’apanage des médias. Ces mots accrochent le regard et attirent l’attention sur une information autrement invisible dans le flux de nouvelles sur Twitter. Craig Silverman de Poynter met cependant en garde contre l’utilisation hors contexte de ce langage médiatique. Quel degré de crédibilité peut-on accorder à ces expressions sur Twitter?

Silverman prend en exemples quelques tweets annonçant la mort de la chanteuse Whitney Houston, avant même que les médias ne s’emparent de l’information. 

Jugez-en par vous-même, l’ajout de calques journalistiques augmente-t-il la crédible du premier tweet

 Silverman estime que l’ajout du terme « sources » n’apporte pas grand-chose au premier message. En revanche, le second cite explicitement sa source et son lien avec l’histoire.

Andy Carvin, stratège à la National Public Radio (NPR) et twitteur prolifique durant le printemps arabe, estime que l’on doit se montrer sceptique face à l’utilisation de ces «clichés journalistiques» par tout un chacun. Le danger n’est pas tant de berner les journalistes, mais plutôt le public en général.

Carvin rappelle dans la foulée l’importance pour les journalistes de pousser la vérification d’informations puisées sur la twittosphère, notamment en questionnant les utilisateurs sur leurs sources, ou en leur demandant des détails, photos ou vidéos supplémentaires. Car si les réseaux sociaux produisent leur lot de rumeurs, ils demeurent de puissants outils de communication desquels peuvent émaner des informations d’intérêt public.

L’article complet sur Poynter.