Le Conseil de presse rappelle que les médias doivent veiller à la protection de l’anonymat de victimes d’agressions sexuelles

Le Conseil de presse du Québec apprend avec étonnement et regrets que la station de télévision CKRS-TV de Jonquière ait fait avorter un procès en nommant et en identifiant à l’écran la victime alléguée d’une agression sexuelle.

Le procès avorté était celui d’un homme accusé de harcèlement criminel et d’agressions sexuelles à l’endroit d’une collègue de travail. Le juge qui entendait la cause avait pris soin d’émettre une ordonnance visant à protéger l’anonymat de la victime.  Après le dévoilement inattendu de son identité à la télévision, la plaignante a refusé de témoigner à nouveau en cour, ce qui a mis fin au procès.

Sans faire de procès d’intention à la station CKRS-TV, le Conseil de presse croit pertinent de rappeler, à tout le moins, que la règle déontologique s’appliquant en pareille circonstance veut que les médias n’identifient directement, ni ne permettent l’identification indirecte des victimes d’agressions sexuelles.

De l’avis du Conseil, si les médias et les professionnels de l’information jouissent de droits et de libertés dont il se fera toujours le défenseur, ceux-ci sont également titulaires de responsabilités envers le public et les institutions.  Ils ne sauraient se soustraire à ces obligations sans porter atteinte à leur code d’honneur et partant, à toute la profession.

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