Top 10 des décisions déontologiques

Crédit photo : Jon Glittenberg CC

De Rob Ford à l’attentat du marathon de Boston, les événements qui ont marqué l’actualité ont parfois été scrutés à la loupe d’un point de vue déontologique. De nouveaux usages liés aux nouvelles technologies apportent aussi leur lot de questionnements. Retour sur des décisions prises ici et ailleurs en 2013.

 

Public et médias : deux solitudes?

Après avoir entendu en audience publique deux plaintes concernant des articles portant sur le maire de Toronto, Rob Ford, et sa famille, le Conseil de presse de l’Ontario a estimé que le Toronto Star et le Globe & Mail avaient fait leur travail de façon appropriée. Le Conseil a toutefois suggéré aux médias de faire plus d’effort pour expliquer leur démarche et faire ressortir l’intérêt public du reportage.

L’importance des faits justifie la couverture de l’Affaire Rob Ford selon l’ombudsman de CBC

Dans son analyse d’une plainte portant sur les reportages entourant l’Affaire Rob Ford,  l’ombudsman de CBC conclut que même si ce n’est pas l’idéal de traiter d’une vidéo que les journalistes de la société d’État n’avaient pas visionnée, le statut des personnes impliquées et l’évolution des événements justifiaient la couverture.

 

Boston, avec un peu de recul

Après les attentats du marathon de Boston, l’ombudsman de PBS a conseillé aux journalistes de revenir aux 5 W. Les rédacteurs en chef devraient pour leur part demander à leurs reporters comment ils ont obtenu leurs informations.

Les failles d’une enquête primée

L’ombudsman du réseau NPR a publié son analyse portant sur une enquête traitant du placement en famille d’accueil d’enfants amérindiens du Dakota du Sud. Il a identifié cinq failles dans le travail des journalistes. Il a également soutenu que la série, qui a remporté des prix prestigieux, n’aurait pas dû être mise en ondes.

« Pour en savoir plus » sur la vente d’une virginité

Atteinte à la dignité humaine, encouragement à la prostitution, confusion entre journalisme et publicité pour un site pornographique et manque de responsabilité sociale de la part du journaliste et du média, voilà la liste des manquements déontologiques observés par le Conseil de déontologie journalistique de Belgique dans un article paru dans La Dernière heure. Le texte portait sur une jeune fille qui se disait prête à vendre sa virginité pour 100 000 euros.

Le subterfuge en dernier recours, seulement

Le Press Complaint Commission du Royaume-Uni a reproché à un journaliste de ne pas avoir tenté de recueillir des informations (jugées d’intérêt public) autrement qu’en usant d’un subterfuge. L’organisme a insisté sur le fait que ce genre de stratagème doit être utilisé seulement en dernier recours.

Loyauté envers les sources : chose promise, chose due

Le Conseil de déontologie journalistique de Belgique a rappelé qu’un accord de confidentialité passé entre un journaliste et une source est également valide pour les autres membres de la rédaction qui pourraient travailler sur le dossier.

Funérailles privées, médias s’abstenir

Une plainte a été retenue contre le Scottish Sun par le Press Complaint Commission parce que le journal n’a pas respecté le souhait de la famille d’un cycliste professionnel de vivre en privé les funérailles d’un proche.

 

Des commentaires sportifs qui dérapent

Devant les débordements observés dans un forum de discussion sportive sur le site Internet d’un média, le Conseil de déontologie journalistique de Belgique a demandé aux éditeurs d’être plus sélectifs et de faire connaître les conditions d’utilisation du site web et d’en exclure ceux qui y contreviennent à répétition en exprimant des injures, des insultes et des messages racistes.

 

Mises à jour sur Internet : jusqu’où pousser la transparence ?

Dans une décision rendue au sujet d’un changement de titre à un article publié en ligne, l’ombudsman de CBC a soutenu que tout changement ne mérite pas nécessairement une mention, selon les Normes et pratiques journalistiques du diffuseur public. Il a noté que c’est la nouvelle qui guide les décisions et non des considérations archivistiques.

 

Prisonnier politique ou terroriste?

L’ombudsman de Radio-Canada a constaté un manque d’exactitude dans un reportage concernant le passé terroriste d’un détenu palestinien en Israël. Dans son rapport annuel 2012-2013 rendu public en novembre, il a d’ailleurs souligné la difficulté de rapporter les événements liés au conflit israélo-palestinien.