La présomption d’innocence: le cas de C. Bilodeau

Les médias ont un pouvoir énorme – c’est un truisme que de l’affirmer. Ce qui est moins évident, c’est d’établir des balises, des limites à la façon dont les médias peuvent user de l’un des pouvoirs qu’ils détiennent: celui de sortir des inconnus de leur anonymat.

Si les starlettes en devenir se plaignent rarement d’un tel traitement, il n’en va de même de ceux qui sont accusés de crimes. Et de fait, le traitement des affaires judiciaires peut parfois poser problème: quoi faire lorsque, par une couverture excessive, on condamne un innocent aux yeux de l’opinion publique?

En revanche, bien peu de gens défendent l’idée qu’on doive taire le nom des accusés. Une justice secrète, nous dit Yves Boisvert, tend nécessairement à se corrompre.

Entrevue avec Yves Boisvert, chroniqueur à La Presse, et avec Me Michel Barrette, avocat de Claude Bilodeau, sur une question complexe, délicate, qui demande une couverture tout aussi complexe, et délicate.