Compressions majeures à Zone libre, Justice et La Facture : Le Conseil de presse s’inquiète de l’érosion des émissions d’affaires publiques à la télévision de Radio-Canada

Montréal, le 14 février 2005. Le Conseil de presse du Québec n’est pas sans s’inquiéter de l’impact des compressions budgétaires annoncées dans les émissions d’affaires publiques télévisées de la Société Radio-Canada (SRC), compressions touchant principalement l’émission hebdomadaire « Zone libre ».

En plus de réduire le nombre de journalistes affectés aux affaires publiques à la télévision française de la SRC, les compressions sabreront dans la programmation à l’antenne des émissions « Zone libre », « Justice » et « La Facture ». Bien qu’il soit étonnant de voir diminuer le budget d’émissions ayant réussies à s’inscrire au cœur de la vie quotidienne des téléspectateurs, c’est surtout « Zone libre », une émission dédiée à l’information internationale, lauréate de plusieurs prix pour la qualité de ses reportages, qui sera réduite de façon draconienne, passant de 26 à 8 diffusions par année.

De l’avis du Conseil de presse, ces compressions entraîneront un appauvrissement de l’information internationale, déjà ténue dans les médias électroniques au Québec, allant à l’encontre de l’intérêt légitime d’un public qui vit à l’heure du village planétaire, pour qui l’information internationale est loin d’être un luxe dans une société dont l’économie repose largement sur l’exportation.

En conséquence, le droit du public à une information diversifiée et ouverte sur le monde risque fort de s’en trouver diminuée, craint le Conseil de presse.

Le Conseil comprend les difficultés de Radio-Canada et souligne à nouveau l’impérieuse nécessité d’un financement adéquat de la grande chaîne nationale d’information. Toutefois, c’est dans le genre d’émission comme « Zone libre » que se trouve la spécificité du grand télédiffuseur public, là où elle se distingue nettement de ses concurrents privés. Dans cet esprit, il faut rappeler au télédiffuseur d’État que l’information doit demeurer sa priorité, comme le précise d’ailleurs la Loi canadienne de la radiodiffusion à l’origine de la création de la SRC. Aussi le Conseil de presse invite-t-il la direction de la SRC à reconsidérer une décision qui provoquera l’érosion de ses émissions d’affaires publiques télévisées.

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SOURCE :     Raymond Corriveau, président

                        Robert Maltais, secrétaire général        

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