Plaignant
M. Mathieu Laroche Casavant
Mis en cause
Mme Lise Ravary, chroniqueuse, M. Dany Doucet, rédacteur en chef, le quotidien Le Journal de Montréal et le site Internet du Journal de Montréal
M. Sébastien Ménard, rédacteur en chef et le quotidien Le Journal de Québec et le site Internet du Journal de Québec
Résumé de la plainte
M. Mathieu Laroche Casavant dépose une plainte le 23 octobre 2014 contre la chroniqueuse Lise Ravary, Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec ainsi que les sites Internet de ces deux médias, concernant une chronique publiée le 23 octobre 2014, sous le titre, « Le silence du Parti Québécois ». Le plaignant dénonce la publication de propos inexacts.
Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et les sites Internet de ces deux médias n’ont fait parvenir aucune réplique en réponse à la plainte.
Le plaignant estime, par ailleurs, que le texte relève de la diffamation. Le Conseil rappelle que l’atteinte à la réputation et la diffamation ne sont pas considérées comme du ressort de la déontologie journalistique et relèvent plutôt de la sphère judiciaire. Comme le Conseil de presse ne rend pas de décisions à ce titre, ces griefs n’ont pas été traités.
Analyse
Grief 1 : inexactitudes
M. Mathieu Laroche dénonce la chronique de Lise Ravary en soulignant qu’il est faux d’affirmer, comme elle le fait, que M. Stéphane Bédard n’a fait aucun commentaire à la suite de l’attentat survenu au parlement d’Ottawa. Au contraire, souligne le plaignant, M. Bédard a parlé aux journalistes et a publié un communiqué sur les événements.
Le Conseil de presse constate que dans sa chronique du 23 octobre 2014, Mme Ravary affirme : « Le PQ a bien publié un communiqué officiel mardi pour exprimer solidarité et soutien aux familles des victimes et à la communauté de Saint-Jean-sur-Richelieu, mais le chef intérimaire de l’Opposition du Québec, Stéphane Bédard n’a pas jugé bon de faire une déclaration officielle ou d’émettre un communiqué en ce qui a trait aux événements d’Ottawa. » Par ailleurs, la même journée, soit le 23 octobre, Mme Ravary publiait ses excuses : « J’ai retiré de mon blogue “Le silence du Parti Québécois” et je m’excuse auprès du chef par intérim du Parti Québécois. J’ai peut-être eu la mauvaise information mais ce dernier a bel et bien fait une déclaration complète sur les événements d’Ottawa en chambre hier, en plus du commentaire en scrum ce matin. Je croyais avoir compris autre chose lors de ma conversation avec l’attachée de presse. Encore une fois, toutes mes excuses. »
Compte tenu des inexactitudes commises, le Conseil estime que le média se devait d’apporter une rectification. Sur ce point, le Conseil tient à saluer le fait que Mme Ravary a rapidement corrigé sa faute, en retirant sa chronique, en publiant une rectification et en présentant des excuses. Le Conseil retient néanmoins le grief d’inexactitudes.
Refus de collaborer
Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et les sites Internet de ces deux médias n’ont pas souhaité répondre à la présente plainte.
Le Conseil reproche au Journal de Montréal, au Journal de Québec et les sites Internet de ces deux médias leur manque de collaboration pour avoir refusé de répondre, devant le Tribunal d’honneur, de la plainte les concernant.
Décision
Au vu de ce qui précède, le Conseil de presse du Québec retient la plainte de M. Mathieu Laroche Casavant contre la chroniqueuse Lise Ravary et Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et les sites Internet de ces deux médias pour le grief d’inexactitudes.
Par ailleurs, le Conseil de presse constate que Mme Lise Ravary a rapidement corrigé sa faute en retirant sa chronique, en publiant une rectification et en présentant des excuses.
Pour leur manque de collaboration, en refusant de répondre à la présente plainte, le Conseil de presse blâme Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et les sites Internet de ces deux médias.
Le Conseil de presse du Québec rappelle que : « Lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser. Les entreprises de presse membre s’engagent pour leur part à respecter cette obligation, et à faire parvenir au secrétariat du Conseil une preuve de cette diffusion au maximum 30 jours suivant la date de la décision. » (Règlement No 2, article 8. 2)
La composition du comité des plaintes lors de la prise de décision :
Représentants du public :
Mme Micheline Bélanger
Mme Micheline Rondeau-Parent
Mme Jackie Tremblay
Représentants des journalistes :
M. Denis Guénette
M. Jonathan Trudel
Représentants des entreprises de presse :
Mme Micheline Pepin
M. Luc Simard
Analyse de la décision
- C11B Information inexacte
- C24A Manque de collaboration