Plaignant
M. Jacques Bois
Mis en cause
M. Éric Bernard, directeur général et l’hebdomadaire L’Oie Blanche
Résumé de la plainte
M. Jacques Bois dépose le 23 juillet 2015 une plainte contre M. Éric Bernard, directeur général, et l’hebdomadaire L’Oie Blanche concernant un refus de publier une lettre d’opinion.
Analyse
Grief 1 : refus de publier une lettre d’opinion
En juin 2015, le Conseil a jugé que l’hebdomadaire L’Oie Blanche (D2014-12-062) avait commis une faute pour avoir refusé, sans raison valable, de publier une lettre d’opinion rédigée par le plaignant. Dans la présente plainte, M. Bois reproche au mis en cause (1) de n’avoir toujours pas publié sa lettre d’opinion malgré la décision du Conseil de presse et (2) de lui refuser à nouveau la section de l’opinion du lecteur pour une nouvelle lettre qu’il désire publier dans l’hebdomadaire, afin de commenter la décision du Conseil.
En s’appuyant sur l’article 9.3 de son règlement 2, lequel précise que « Lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser », le Conseil juge, dans un premier temps, que sa décision de juin 2015 n’obligeait le mis en cause qu’à une chose : publier un résumé de cette décision et non pas la première lettre d’opinion présentée par le plaignant. En conséquence, ce premier grief est jugé irrecevable.
Relativement au deuxième volet du grief du plaignant, le directeur général de l’hebdomadaire fait valoir que la nouvelle lettre que présente M. Bois revient sur la décision du Conseil, déjà résumée par le média, et juge qu’il ne sert à rien d’entretenir la controverse à ce sujet.
Dans son guide de déontologie Droits et responsabilités de la presse (DERP), le Conseil rappelle : « Le public n’a pas accès de plein droit aux pages des médias écrits ou aux ondes des stations de radio et de télévision. Cependant, la presse a le devoir d’en favoriser l’accès à ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. » (p. 37) On précise que les médias « peuvent refuser de publier certaines lettres, à condition que leur refus ne soit pas motivé par un parti pris, une inimitié ou encore par le désir de taire une information d’intérêt public qui serait contraire au point de vue éditorial ou nuirait à certains intérêts particuliers. » (p. 38)
Après analyse, le Conseil estime que les mis en cause étaient tout à fait dans leur droit de ne pas publier la deuxième lettre de M. Bois, puisqu’ils jugeaient que le sujet qu’elle abordait avait été amplement traité dans l’hebdomadaire.
Le Conseil rejette le grief de refus de publier une lettre d’opinion.
Décision
Au vu de ce qui précède, le Conseil de presse du Québec rejette la plainte de M. Jacques Bois contre M. Éric Bernard, directeur général, et l’hebdomadaire L’Oie Blanche pour le grief de refus de publier une lettre d’opinion.
La composition du comité des plaintes lors de la prise de décision :
Représentants du public :
- Mme Micheline Bélanger
- M. Paul Chénard
- Mme Jackie Tremblay
Représentants des journalistes :
- Mme Gabrielle Brassard-Lecours
- M. Jonathan Trudel
Représentants des entreprises de presse :
- M. Jed Kahane
- M. Raymond Tardif