Face au débat soulevé par les propos du Premier Ministre du Québec à l’endroit de monsieur André Arthur, animateur à la station radiophonique CJRP de Québec, le Conseil de presse tient à rappeler les principes suivants :
Comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises, le Conseil dénonce l’appel au boycottage des médias d’information, considérant un tel geste comme une atteinte grave à la liberté de presse et au droit à l’information.
Ce n’est pas parce que l’on est en désaccord avec la façon dont les médias ou les professionnels de l’information s’acquittent de leur fonction ou encore parce qu’on croit avoir des griefs légitimes à leur endroit, qu’on doive s’en remettre à pareille façon de faire. Nul ne peut en effet leur dicter le contenu de l’information ou la façon de la traiter sans s’exposer à faire de la censure ou compromettre le libre exercice du journalisme.
Cela dit, le Conseil rappelle que les animateurs de lignes ouvertes sont soumis aux exigences de rigueur et d’impartialité qui s’imposent à tout professionnel de l’information. Leur rôle est difficile : il requiert cependant une discipline et un discernement d’autant plus grands que les sujets abordés, en raison des intérêts et des passions qu’ils soulèvent, suscitent la controverse. Les animateurs doivent éviter tous propos, attitude ou ton offensants et méprisants propres à porter atteinte à la réputation des personnes ou des groupes. Le public est en droit de s’attendre à ce qu’ils n’abusent pas de leur fonction ou de la latitude qu’elle leur octroie.