Affaire Saint-Charles-Borromée : Le Conseil de presse met sur pied trois comités de sages pour évaluer la qualité du traitement médiatique

Considérant le grand nombre de critiques adressées aux médias d’information en regard du traitement réservé aux événements survenus à la Résidence Saint-Charles-Borromée de Montréal, le Conseil de presse du Québec a constitué tout récemment trois groupes d’experts pour effectuer une analyse critique de l’ensemble de la couverture médiatique.

L’analyse a été confiée à trois « comités de sages » formés pour l’occasion. Le premier comité doit évaluer le travail effectué par la presse écrite, le second concentre son action sur le traitement radiophonique de l’événement alors que le troisième comité est appelé à se pencher sur la couverture télévisée du dossier.  Chaque comité est composé de trois membres, dont un représentant du Conseil de presse; les deux autres membres du comité proviennent d’horizons professionnels diversifiés et sont reconnus pour leur expertise et leur jugement.

Au nombre des experts extérieurs invités, on retrouve Mmes Diane Lavallée, présidente du Conseil du statut de la femme, et Nicole Malo, curatrice publique du Québec, ainsi que MM. Renaud Gilbert, ombudsman des services français de Radio-Canada, Daniel Jacoby, ex-protecteur du citoyen, Me Pierre Bosset de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse et M. Florian Sauvageau, président du Centre d’études sur les médias.

Les trois représentants du Conseil appelés à siéger sur l’un ou l’autre des comités sont Mme Kathleen Lévesque, journaliste au Devoir, et MM. Jacques Pronovost, éditeur de La Voix de l’Est, et Me Erick Vanchestein de la Commission des services juridiques et représentant du public au Conseil.

Rappelons que le dévoilement, à la fin du mois de novembre dernier, d’abus infligés à une patiente de St-Charles-Borromée a entraîné le suicide du directeur de l’établissement, Léon Lafleur, et la mise en tutelle de l’institution par le ministre Philippe Couillard. À la suite du décès de M. Lafleur, le premier ministre Jean Charest pointait du doigt les médias, les invitant à faire leur examen de conscience.

L’analyse critique s’effectue selon des critères déontologiques en usage au Conseil de presse, notamment l’intérêt public, l’équité et l’impartialité, l’exactitude, le respect de la réputation et l’accès du public aux médias.

Le Conseil entend faire connaître publiquement les résultats de son étude d’ici la fin du mois de février.

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SOURCE :    

Robert MALTAIS, secrétaire général
Conseil de presse du Québec
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