Le 17 février 1984. Le Conseil de presse du Québec, réuni en assemblée plénière, prend acte avec satisfaction de la publication du rapport commandé par le ministre de la Justice à un groupe de travail sur les relations entre la presse et l’appareil judiciaire, notamment en ce qui a trait à la protection des sources de renseignements des journalistes et du matériel journalistique.
Le Conseil est particulièrement heureux que le législateur se soucie d’établir un meilleur équilibre entre les exigences de l’administration de la justice et celles du respect du droit à l’information.
Déjà en 1976 et en 1981, à l’occasion de saisies dans des médias de documents destinés à l’information, et chaque fois que des journalistes ont été appelés à témoigner sur des faits dont ils avaient pris connaissance dans l’exercice de leur fonction, le Conseil a attiré l’attention du législateur et du grand public sur la question de la protection des sources journalistiques. Cette protection est, à son sens, indispensable à l’existence et au respect du droit à l’information.
Le Conseil a toujours considéré que l’absence d’une juste protection des sources journalistiques était inconciliable avec l’exercice d’une véritable liberté d’information.
Le Conseil exprime fermement l’espoir que le législateur accordera aux propositions du groupe de travail toute l’attention qu’elles méritent et que soit conférée aux médias et aux journalistes la protection qui convient pour leur permettre de s’acquitter adéquatement de leur fonction et de leur responsabilité d’informer.