Les journalistes ont pour mission d’informer la population sur toutes les questions d’intérêt public. Pour ce faire, des enquêtes et des recherches sont nécessaires. Le fruit de leurs investigations leur appartient et leur seul destinataire est le public.
Pour la démocratie vive et survive, il faut que les rôles assignés à chacun soient bien délimités et que « la séparation des pouvoirs » soit respectée.
Il semble au Conseil de presse, que la police a fortement tendance à considérer les journalistes comme ses informateurs privilégiés et leurs dossiers comme ses filières personnelles.
Il s’agit là d’une dangereuse confusion des genres!
Si cette pratique se perpétue, les journalistes n’auront plus aucune possibilité de faire leur travail convenablement, car plus personne ne leur fera confiance. Cela signifie aussi qu’à plus ou moins long terme, le journaliste deviendra le relais de l’information officielle.
Le Conseil de presse estime qu’il est dans l’intérêt de la justice elle-même qu’elle fasse respecter l’intégrité des rôles de chacun.
La liberté de la presse, garante de la libre circulation des idées et donc de la démocratie, n’est pas en conflit avec l’administration de la justice : UNE PRESSE LIBRE ET DES TRIBUNAUX INTÈGRES CONTRIBUENT, CHACUN À LEUR FAÇON, À LA SAUVEGARDE DE LA DÉMOCRATIE.
LE CONSEIL DE PRESSE AFFIRME QUE LA LIBRE CIRCULATION DES IDÉES EST AUSSI IMPORTANTE QUE L’ADMINISTRATION EFFICACE DE LA JUSTICE.
Eu égard à la très mauvaise habitude de faire témoigner les journalistes, le Conseil de presse soumet que c’est une pratique nocive et contraire à la vie démocratique.