C’est en ces termes que le président du Conseil de presse, M. Marc Thibault, donne suite à la déclaration du ministre de la Justice, M. Gil Rémillard, concernant l’affaire d’un juge présumément surpris dans une maison de débauche. La semaine dernière, le ministre a en effet dénoncé la manière dont certains médias ont couvert ce dossier et invité le Conseil de presse à réagir.
Le président du Conseil note que les questions d’éthique soulevées par le ministre s’inscrivent tout à fait dans le cadre des principes défendus et promus par le Conseil de presse. Ces principes, rappelle-t-il, ont inspiré la tenue de deux colloques au cours de la dernière année. Ils ont également servi de fondement à toutes les décisions rendues dans les cas de plaintes soumises au Conseil en cette matière.
M. Thibault souscrit aux propos du ministre sur la nécessité, pour tous les médias, du suivre « un minimum d’éthique reflétant des règles élémentaires de civisme et de respect des personnes ». Il y va, affirme-t-il, de la bonne santé de notre société démocratique.
Quant à la conduite reprochée par le ministre à « certains médias », le président mentionne que le Conseil ne peut, en dehors d’une plainte qui les mette nommément en cause, ni les blâmer ni les approuver. Une telle plainte serait soumise que le Comité des cas du Conseil de presse l’examinerait à la lumière des principes ci-haut rappelés.