Il aura fallu attendre 40 ans avant que le Conseil de presse du Québec lance sa première campagne de publicité, mais l’attente en aura valu le coup.
La campagne, signée par l’agence Publicis Canada, vise essentiellement à faire connaître le Conseil de presse du Québec au public québécois, car en dépit du fait que l’organisme fête cette année son 40ième anniversaire, il souffre toujours d’un manque évident de notoriété.
Compte tenu des moyens somme toute assez limités du CPQ, la campagne se devait d’être audacieuse, afin de capter et de retenir l’attention du public très rapidement, question, finalement, de maximiser l’investissement.
Le CPQ a donc opté pour un concept qui avait du punch, une idée forte qui allait marquer les esprits : l’information, comme la nourriture, est quelque chose qu’on doit prendre au sérieux, d’où la signature de la campagne. « N’avalez pas n’importe quoi. Si l’information est mal servie, avisez le Conseil de presse du Québec. »
Avec cette formule accrocheuse, la campagne tente donc de faire valoir qu’une information de qualité est indispensable, mais aussi que cette responsabilité incombe à tout un chacun, puisque le CPQ ne peut agir qu’en présence d’une plainte.
Quant à la réalisation, elle a été assurée par le très talentueux Yves-Christian Fournier (notamment connu pour avoir réalisé le long-métrage Tout est parfait). Et l’esthétique qu’il a imaginé pour situer l’action – celle d’un homme qui se fait servir une soupe contenant une mouche qu’il voit, mais qu’il décide malgré tout d’avaler – est toute en finesse, en lenteur, ce qui permet de créer un certain suspense, une attente et finalement un climax aux accents comiques.
Mais comme le voulait le sous-titre de la défunte revue Croc, « c’est pas parce qu’on rit que c’est drôle ».
La voici donc, cette publicité télé :