En marge de son assemblée générale annuelle, reportée de quelques mois en raison de la pandémie mondiale, le Conseil de presse du Québec publie son rapport d’activités de 2019. L’année a été marquée par des défis tant au niveau du financement et que du nombre croissant de plaintes.
La crise financière qui affecte les médias a des répercussions sur le financement du Conseil étant donné les difficultés rencontrées par certains contributeurs. Assurer les ressources nécessaires au fonctionnement du Conseil est donc devenu un enjeu central. Un comité a été formé afin d’augmenter le nombre de membres médias et de diversifier les contributions financières. Grâce à une subvention du ministère de la Culture et des Communications du Québec, le Conseil a embauché un consultant pour mettre à jour le portrait du milieu des médias au Québec et préparer des rencontres avec des dirigeants de médias afin de les inciter à devenir membres du Conseil. Ces rencontres ont porté fruit : les dirigeants de médias non encore membres rencontrés reconnaissent d’emblée l’importance du Conseil, veulent y participer activement et y contribuer à la mesure de leurs moyens financiers.
Parallèlement, l’intérêt du public pour les médias d’information ne se dément pas. L’augmentation du nombre de plaintes observée au cours des dernières années s’est poursuivie en 2019. Depuis 20 ans, le nombre de plaintes a plus que doublé, passant de 90 en 2000 à 111 en 2010, à 213 en 2019. Cette augmentation constante témoigne d’une société démocratique qui s’intéresse à la qualité de l’information qui lui est transmise.
En 2019, le comité des plaintes a traité 77 dossiers soumis à son attention et a rendu un nombre équivalent de décisions, dans un délai moyen de 13 mois. Le comité des plaintes a retenu (en tout ou en partie) 42 % des plaintes soumises par le public et il en a rejeté 51 %. Les deux tiers (66 %) des plaintes traitées portaient sur la qualité de l’information, qui comprend entre autres les principes d’exactitude, d’impartialité et d’équilibre.