EN
Conseil de presse du Québec
  • Le Conseil
    • Mission
    • Structure
    • Règlements
    • Publications
    • Membres
    • Conseil d’administration
    • L’Équipe
    • FAQ
    • Contact
  • Porter plainte
    • Processus de plainte
    • Déposer une plainte
    • Commission d’appel
    • Règlement sur l’étude des plaintes du public
  • Guide de déontologie
  • DécisionsNE PAS SUPRIMMER!!!
  • NouvellesNE PAS MODIFIER
EN
  • Le Conseil
  • Mission
  • Structure
  • Règlements
  • Publications
  • Membres
  • Conseil d’administration
  • L’Équipe
  • FAQ
  • Contact
  • Porter plainte
  • Processus de plainte
  • Guide de déontologie
  • Déposer une plainte
  • Commission d'appel
  • Décisions
  • Nouvelles

D1980-04-037

18 août 1980

Plaignant

M. René Verville

Mis en cause

La Tribune
[Sherbrooke]

Représentant du mis en cause

M. Jean
Vigneault (rédacteur en chef, La Tribune [Sherbrooke])

Résumé de la plainte

Dans son édition
du 10 avril 1980, La Tribune publie la lettre ouverte du plaignant sous le
titre «Deux générations de frustrations», en retranchant cependant certaines
parties de phrases jugées essentielles. Le journal refuse de publier un second
texte du plaignant visant à rétablir les faits.

Griefs du plaignant

Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de M. René Verville contre le journal La
Tribune à qui il reprochait d’avoir retranché des parties de phrases d’une lettre
ouverte qu’il vous faisait tenir et que votre journal publiait sous le titre
«Deux générations de frustrations» dans la rubrique «Opinion des lecteurs» de
l’édition du 10 avril dernier.

Considérant les
coupures en question comme de la censure, M. Verville dénonçait le refus de
votre journal de publier le second texte qu’il vous adressait par la suite afin
de redonner son véritable sens au premier et de permettre à votre journal de
préciser, pour ses lecteurs, les règles qui gouvernent sa politique de
publication des lettres ouvertes, comme le lui avait suggéré, soutenait-il, le
rédacteur en chef adjoint de La Tribune, M. Jacques Lafontaine.

Commentaires du mis en cause

Jugeant cette
plainte non fondée, vous expliquiez d’une part au Conseil que votre journal, tel
qu’il le précise fréquemment en page éditoriale dans un avis aux lecteurs, se
réserve le droit de publier en tout ou en partie les lettres qu’ils lui
expédient pour publication. Or, ce serait, selon vous, «faute d’espace» que la
lettre de M. Verville n’aurait pas été publiée intégralement.

D’autre part,
vous motiviez le refus de La Tribune de publier le second texte de M. Verville
en raison du fait que votre journal n’avait pas, selon vous, à expliquer à
nouveau et autrement sa politique de publication des lettres des lecteurs,
d’autant plus, précisiez-vous, que «si chaque lecteur dont la lettre a été
amputée se plaignait dans une seconde lettre, nous éprouverions de sérieux
problèmes d’espace».

Analyse

D’une part, la publication des lettres des lecteurs relève de la discrétion rédactionnelle des organes d’information. Encore celle-ci est-elle assujettie aux règles de l’éthique journalistique et doit-elle correspondre au devoir et à la responsabilité des médias d’informer adéquatement le public, tout en permettant l’expression d’un aussi grand nombre que possible de points de vue. Le Conseil ne saurait trouver à redire à cette pratique d’éditer les lettres des lecteurs sauf dans les cas où un journal en troquerait le sens ou trahirait la pensée de l’auteur.

Or, dans le présent cas, le Conseil estime que les libertés prises par La Tribune ont eu comme effet de trahir véritablement la substance de la lettre du plaignant. Or, si dans ce cas le Conseil ne peut, autrement que par voie de procès d’intention, faire grief à La Tribune d’avoir voulu censurer et manipuler l’information, il s’interroge cependant sur les véritables raisons qui ont motivé lesdites coupures, d’autant plus que les quelques lignes retranchées au texte en question par votre journal lui sont apparues, somme toute, très peu significatives en terme d’espace.

Enfin, le Conseil estime que La Tribune aurait dû accepter de publier le second texte du plaignant, comme le lui avait d’ailleurs proposé le rédacteur en chef adjoint de La Tribune. La publication de ce second texte, en rétablissant le véritable sens de la première lettre de M. Verville, aurait ainsi mieux servi les fins du droit du public à l’information.

Analyse de la décision

  • C08A Choix des textes
  • C08B Modification des textes

Ce site web a été réalisé grâce à la participation financière de :

© Conseil de presse du Québec. Tous droits réservés.