Plaignant
M. Morton Bain
Mis en cause
The Gazette
[Montréal] et M. Ted Blackman (chroniqueur)
Représentant du mis en cause
M. Mark Harrison
(éditeur, The Gazette [Montréal])
Résumé de la plainte
Dans sa
chronique «Cocktail coasters» du 20 avril 1980, le journaliste Ted Blackman de
The Gazette établit une relation, basée sur des rumeurs, entre la nomination de
M. John Bradley comme président d’élection du comté de Westmount lors du référendum
et ses liens d’amitié avec un ex-membre de l’Assemblée nationale, M. Kevin
Drummond.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse du Québec a terminé l’étude de la plainte de M. Morton Bain concernant
votre chronique parue dans The Gazette du 22 avril 1980, dans laquelle vous
établissiez une relation entre la nomination de M. John Bradley comme président
d’élection du comté de Westmount lors du référendum et ses liens d’amitié avec
M. Kevin Drummond.
M. Bain
s’insurgeait contre cette affirmation complètement fausse puisque, selon lui,
aucun lien d’amitié n’existait entre M. Drummond et M. Bradley; les deux
personnes étant même étrangères l’une à l’autre.
Le plaignant se
demandait également de quel droit un journaliste pouvait ainsi lancer des
accusations gratuites, basées sur de simples rumeurs, sans plus.
Commentaires du mis en cause
L’éditeur de The
Gazette expliquait au Conseil que lorsque le plaignant lui avait fait part de
l’inexactitude en question peu après le 22 avril, il vous avait demandé de
vérifier l’exactitude de cette nouvelle. Vous l’aviez, à ce moment-là, assuré
de la véracité de cette dernière. Cependant, plus tard, après avoir consulté à
nouveau votre source d’information, vous vous êtes rendu compte que vos
affirmations étaient inexactes. A ce moment-là, vous avez rétabli les faits
dans votre chronique du 21 août.
Analyse
Le Conseil estime que vous avez fait preuve d’un manque de rigueur grave qui a pu porter atteinte à la réputation d’intégrité de MM. Bradley et Drummond.
Le Conseil vous blâme sévèrement pour ne pas avoir vérifié l’exactitude des faits rapportés. Ainsi des erreurs se glissent comme dans le présent cas qui, en plus des conséquences préjudiciables qu’elles peuvent avoir pour les personnes en cause, nuisent à la crédibilité des journalistes et de l’information.
Le Conseil estime d’autre part que la rétractation du 21 août était mal faite et insuffisante. Vu le tort causé, la rétractation méritait plus d’importance qu’une simple insertion, même sous le titre «our mistake» dans la rubrique «Cocktail coasters».
Analyse de la décision
- C15D Manque de vérification
- C19B Rectification insatisfaisante