Plaignant
M. Jacques Dubuc
Mis en cause
Le Réveil
[Jonquière] et M. Claude Girard (journaliste)
Résumé de la plainte
Le Réveil n’a
pas assez tenu compte du point de vue du Centre des services sociaux de
Jonquière dans la manchette «Séparée de son fils depuis 16 ans : Hermine
Brassard veut le revoir mais le service social refuse» et dans les titres
coiffant les quatre articles de ce reportage publié le 27 mai 1981. La
présentation des points de vue des personnes impliquées dans cette affaire ne
permet pas aux lecteurs de bien connaître les droits de Mme Brassard et ceux de
son enfant, ni les recours que leur offrent les services sociaux et la Loi sur
la protection de la jeunesse.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de monsieur Jacques Dubuc qui s’en
prenait au reportage de monsieur Claude Girard, journaliste, paru dans
l’édition du 27 mai 1981 de l’hebdomadaire Le Réveil de Jonquière.
Ce reportage
annoncé en manchette sous le titre: «Séparée de son fils depuis 16 ans: Hermine
Brassard veut le revoir mais le service social refuse» était composé de quatre
articles intitulés: «De 1974 à 1977: Les gens du Service social m’ont harcelée
à l’école – Sylvie Brassard»; «Pendant 17 ans: Une mère est tenue séparée de
son fils»; «Je veux que mon garçon me connaisse telle que je suis – Mme
Brassard»; «Bien qu’elle soit la mère biologique: Mme Brassard n’est plus la
mère psychologique de son fils – Clément Gendron, chef d’unité au Centre des
services sociaux de Jonquière».
Selon le
plaignant, votre journal n’a pas assez tenu compte dans sa manchette du 27 mai,
non plus que dans les titres coiffant les quatre articles en question, du point
de vue du Centre des services sociaux de Jonquière. D’autre part, la
présentation des différentes versions des personnes impliquées dans cette
affaire ne permettait pas non plus aux lecteurs de dégager les droits de madame
Brassard et ceux de son enfant ainsi que les recours que leur offrent les
services sociaux et la Loi sur la protection de la jeunesse.
Commentaires du mis en cause
C’est sans votre
version des faits non plus que celle de monsieur Girard, malgré les trois
demandes qu’il vous en a faites, que le Conseil en est arrivé aux conclusions
suivantes.
Analyse
Le Conseil ne retient pas de blâme contre Le Réveil de Jonquière dans cette affaire. Le Conseil estime en effet qu’en faisant état des points de vue de toutes les personnes intéressées dans ce dossier, votre journal et son journaliste se sont acquittés de leur responsabilité d’informateurs publics.
Le Conseil estime cependant que la manchette du 27 mai 1981 annonçant le reportage en question en aurait mieux reflété l’ensemble si votre journal avait faire ressortir dans ce titre le point de vue du Centre des services sociaux de Jonquière et non pas uniquement celui de madame Hermine Brassard.
Analyse de la décision
- C11F Titre/présentation de l’information
- C12A Manque d’équilibre