Plaignant
M. Jean Flahaut (pasteur,
Eglise évangélique indépendante)
Mis en cause
La Tribune
[Sherbrooke] et M. Jean Vigneault (rédacteur en chef)
Résumé de la plainte
La Tribune
refuse de publier deux lettres ouvertes du plaignant. Ce journal fait preuve de
partialité dans le choix des lettres, et censure les opinions religieuses de
ses lecteurs en refusant les textes contraires à ses croyances.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de votre plainte dans laquelle vous reprochiez à La
Tribune de Sherbrooke de ne pas avoir publié deux de vos lettres dans sa
rubrique des lecteurs. L’une de ces lettres portait sur la Bible, l’autre
critiquait une décision du Conseil de presse sur une plainte similaire à la
vôtre. Vous étiez d’avis que La Tribune faisait preuve de partialité dans le
choix des lettres qu’elle publiait et censurait les opinions religieuses en
refusant de publier des textes contraires à ses croyances.
Commentaires du mis en cause
Le rédacteur en
chef de La Tribune, monsieur Jean Vigneault, affirmait au Conseil qu’il
n’attendait, pour publier la lettre dans laquelle vous critiquiez une décision
du Conseil, que vous vouliez bien y apposer votre adresse ainsi que votre
numéro de téléphone conformément aux exigences du journal. A ce sujet, vous
faisiez remarquer au Conseil qu’il était très facile de trouver ces renseignements
dans l’annuaire téléphonique puisque vous êtes la seule personne inscrite sous
ce nom. Quant à cette autre lettre concernant «La Bible et ses oeuvres», le
journal l’avait aussi refusée parce qu’elle faisait de «l’exégèse biblique» et
n’exprimait aucun point de vue sur une situation donnée.
Analyse
Le Conseil ne retient aucun blâme contre La Tribune. Il est d’avis que ce quotidien a agit dans ces cas conformément à sa prérogative rédactionnelle qui lui permet de choisir les lettres qu’il reçoit de ses lecteurs. Rien dans le présent cas ne permet d’attribuer la décision du journal de ne pas publier vos lettres à un quelconque désir de taire des informations qui ne correspondent pas à ses convictions ou encore de priver ses lecteurs d’une information d’intérêt public.
Le Conseil estime par ailleurs que vous auriez dû vous plier aux exigences du journal et identifier convenablement votre lettre. Il s’agit là d’une précaution normale que prennent les journaux pour s’assurer de l’authenticité des lettres qu’ils reçoivent.
Analyse de la décision
- C08A Choix des textes
- C08D Identification des textes