Plaignant
Le Club de
politique du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
Représentant du plaignant
M. Marc Belisle (membre,
Club de politique du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu)
Mis en cause
Le Canada
français [Saint-Jean-sur-Richelieu] et M. Michel Hébert (journaliste)
Représentant du mis en cause
M. Renel
Bouchard (rédacteur en chef, Le Canada français [Saint-Jean-sur-Richelieu])
Résumé de la plainte
Dans l’article
«Beauregard va-t-il affronter Roy?», paru dans l’édition du 27 octobre 1982 du
Canada français, le journaliste Michel Hébert rapporte que le plaignant
organise un débat entre les candidats à la mairie alors qu’il s’agit d’une
rencontre suivie d’une période de questions, ce qui a comme effet de dissuader
ceux-ci à y participer. La réponse du journaliste à la mise au point du
plaignant laisse croire à tort que ce dernier exigeait que le communiqué
annonçant l’événement soit publié intégralement et qu’un membre du Club de
politique voulait lui dicter le contenu de son article.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte que vous portiez au nom du Club de politique
du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu concernant l’article de monsieur Michel
Hébert intitulé: «Beauregard va-t-il affronter Roy?», paru dans l’édition du 27
octobre 1982 du Canada français.
Vous estimiez
que le journaliste avait manqué de rigueur professionnelle en rapportant que le
Club de politique avait organisé un débat entre les candidats à la marie de
Saint-Jean-sur-Richelieu alors qu’il s’agissait plutôt d’une rencontre avec
chacun des candidats suivie d’une période de questions. Cet article vous avait
créé des embêtements, puisqu’en apprenant qu’il y aurait débat, vos invités
avaient remis en question leur participation à cette activité. Vous reprochiez
aussi au journaliste d’avoir identifié dans son article un responsable de cette
activité alors qu’elle était organisée par un collectif. Afin de dissiper tout
malentendu, vous aviez demandé au Canada français de publier une lettre de mise
au point; ce qu’il fît dans l’édition du 3 novembre 1982.
Or, selon vous,
la réponse du journaliste accompagnant la mise au point en question laissait
croire que le Club de politique avait exigé la publication intégrale du
communiqué annonçant l’événement en question, alors qu’il lui avait laissé le
choix de ne publier qu’une synthèse qui en respecte le sens; ce qui ne fut pas
le cas. Vous lui reprochiez aussi de s’en être pris à un membre en particulier
du Club en insinuant que ce dernier aurait voulu lui dicter le contenu de son
article.
Commentaires du mis en cause
Selon le
rédacteur en chef du Canada français, monsieur Renel Bouchard, et le
journaliste Michel Hébert, l’événement en question avait été présenté comme une
rencontre-débat entre les candidats à la mairie parce que le communiqué qui
l’annonçait le laissait croire ainsi. Ce communiqué ne précisait pas en effet
que les candidats à la mairie ne devaient pas s’affronter. D’autre part, si on
avait identifié un membre en particulier du Club, c’était qu’il était le
signataire du communiqué. Le journal avait, aussi, publié votre lettre de
protestation conformément à sa politique d’information et le journaliste avait
exercé son droit de réplique conformément à la convention collective et aux
règles de l’éthique journalistique.
Analyse
Le Conseil est d’avis que monsieur Michel Hébert s’est acquitté de sa tâche conformément aux règles de l’éthique journalistique. Il ne retient donc aucun blâme contre lui.
Analyse de la décision
- C11C Déformation des faits