Plaignant
M. André Mercier
(postier, Société canadienne des postes)
Mis en cause
L’Echo de la
Tuque, M. Gervais Pomerleau (éditorialiste)
Représentant du mis en cause
M. Jean
Trépanier (éditeur, L’Echo de la Tuque)
Résumé de la plainte
L’éditorial «Les
clients d’abord…», publié sous la signature du journaliste Gervais Pomerleau
dans l’édition du 11 mai 1983 de L’Echo de La Tuque, accuse mensongèrement les
postiers de commettre des actes illégaux, tels l’ouverture des lettres et des
colis. Ces propos mettent en doute l’honnêteté, l’intégrité et la compétence
des postiers.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de monsieur André Mercier contre
l’éditorial «Les clients d’abord…» paru sous votre signature dans l’édition
du 11 mai 1983 de L’Echo de la Tuque.
Monsieur Mercier
estimait que vos propos étaient mensongers et tendancieux, puisque vous
accusiez, sans fondement, les postiers de commettre des actes illégitimes et
illégaux tels la démolition et l’ouverture des colis, des lettres et de tout ce
qui pouvait être envoyé par la poste. En tant qu’employé des postes, le
plaignant se considérait lésé par ces fausses affirmations et ces attaques sur
l’honnêteté, l’intégrité et la compétence des postiers.
Commentaires du mis en cause
Vous souteniez
pour votre part que le plaignant était, à votre connaissance, le seul employé
des postes à s’être formalisé de l’éditorial en question. D’ailleurs, sa
plainte ne s’inscrivait-elle pas dans une longue série d’attaques motivées par
sa volonté de perpétuer un conflit personnel résultant de son congédiement de
votre journal? Enfin, vos expériences personnelles avec le service des postes
justifiaient les propos contenus dans votre éditorial.
L’éditeur de
votre journal, monsieur Jean Trépanier, confirmait que la plainte était le
fruit de la campagne de dénigrement entreprise par monsieur Mercier contre ses
anciens employeurs. Soulignant également le fait que ce dernier était le seul
postier à s’être senti lésé par l’éditorial, il informait le Conseil de la
lettre que lui avait fait tenir un représentant du Syndicat des postiers de la
région du Québec. Cette lettre publiée dans l’édition du 29 juin du journal ne
niait pas les dires de l’éditorialiste, mais expliquait les raisons du mauvais
fonctionnement de la poste.
Analyse
Le Conseil estime que vous avez usé de votre discrétion rédactionnelle de façon adéquate en publiant l’éditorial visé par cette plainte. C’était votre droit de critiquer la Société des postes. Cependant, le droit à l’information aurait été mieux servi si, plutôt que de baser vos dires sur vos seules expériences personnelles, vous aviez offert à vos lecteurs une information mieux étayée et plus complète sur les déficiences que vous reprochiez à cette Société.
Analyse de la décision
- C01A Expression d’opinion
- C01C Opinion non appuyée sur des faits