Plaignant
M. Luc Racicot
Mis en cause
CBF-AM [SRC,
Montréal] et M. Robert Desbiens (animateur)
Représentant du mis en cause
M. Lorenzo Godin
(directeur adjoint au service de l’information, Société Radio-Canada
[Montréal])
Résumé de la plainte
L’émission
radiophonique «Présent à l’écoute», diffusée sur les ondes de la Société Radio-Canada,
manque d’objectivité de façon générale. Ainsi le 8 janvier 1986, au cours d’une
émission portant sur les positions du Canada à l’égard de la Lybie, l’animateur
Robert Desbiens ne fait que rapporter des échos de propagande le plus souvent
de gauche.
Griefs du plaignant
Le Conseil a
terminé l’étude de la plainte de maître Luc Racicot contre la Société
Radio-Canada et monsieur Robert Desbiens, animateur de l’émission radiophonique
«Présent à l’écoute».
Le plaignant
dénonçait d’une façon générale le «manque d’objectivité évident et soutenu» de
«Présent à l’écoute» et, en particulier, celui démontré par son animateur au
cours de l’émission du 8 janvier 1986 concernant la position du Canada à
l’égard de la Lybie et de la réaction amÉricaine à la suite des attentats de
Rome et de Vienne.
Selon maître
Racicot, l’animateur aurait alors fait preuve d’incompétence et d’un «manque
d’argument» en ne rapportant que des échos de propagande «le plus souvent de
gauche». Ainsi, l’anti-amÉricanisme irait «de soi dans cette émission qui ne
donne pas d’autre choix que de faire accepter comme neutre le
non-interventionnisme ou l’abstentionnisme des auditeurs pro-lybiens ou
pro-soviétiques».
Commentaires du mis en cause
Le directeur
adjoint au service de l’information de la Société Radio-Canada, monsieur
Lorenzo Godin, rappelait pour sa part que «Présent à l’écoute» est une tribune
téléphonique, «un forum pour les opinions d’auditeurs». Dans ce cadre, le rôle
de l’animateur en est un de modérateur, rôle que remplirait «très bien Robert
Desbiens» à qui l’on ne saurait par ailleurs imputer les opinions exprimées par
les intervenants. Aussi, considérait-il que les accusations du plaignant
étaient «sans aucun fondement».
Analyse
Aucun blâme n’est retenu ni contre la Société Radio-Canada ni contre l’animateur de l’émission qui, pour le moins qu’on puisse en juger de par l’émission du 8 janvier, s’acquitte de sa tâche d’animateur et de modérateur conformément aux règles du métier de même qu’à celles de l’éthique journalistique.
Analyse de la décision
- C13A Partialité
Date de l’appel
4 June 1986
Appelant
M. Luc Racicot
Décision en appel
Le plaignant en
appel de cette décision. Le Comité des cas juge qu’il n’y a pas lieu de rouvrir
le dossier et maintient la décision rendue par le secrétaire général.