Plaignant
M. Gilles
Meloche
Mis en cause
Médias
d’information
Résumé de la plainte
Le Conseil de
presse doit intervenir afin que les médias qui ont diffusé une information
inexacte concernant le plaignant, en 1988 ou après, rétablissent les faits. A
cette époque, le plaignant a été faussement associé à un meurtre et à la
disparition de son fils de 12 ans.
Faits
L’individu
trouvé coupable du meurtre, Nasir Ameeriar, avait, avant sa condamnation, payé
un codétenu, Michel Reeves, pour qu’il s’accuse du crime à sa place. M. Reeves
avait alors déclaré au journaliste Claude Poirier qu’il avait commis ce meurtre
et que M. Gilles Meloche l’avait aidé à enlever et à tuer le jeune fils de 12 ans
de l’ingénieur Peter Kounelis, disparu depuis le jour de l’assassinat de son
père.
Griefs du plaignant
M. Gilles
Meloche, qui a été associé à tort à l’affaire du meurtre, en 1987, de
l’ingénieur montréalais Peter Kounelis, une information qui s’est rapidement
répandue dans les médias en 1988 et après, demande à ce que tous les médias qui
ont publié ou diffusé cette fausse information de rétablir les faits.
Analyse
C’est à suite d’une plainte déposée en janvier 1992 par M. Gilles Meloche que le Conseil de presse du Québec demande à tous les médias qui ne l’ont pas encore fait, de corriger une fausse information diffusée en 1988 ou après. M. Meloche avait alors été associé à tort à l’affaire du meutre, en 1987, de l’ingénieur montréalais Peter Kounelis, une information qio s’est rapidement répandue dans les médias.
Cette «fausse accusation», rapportée le 5 avril 1988 par M. Claude Poirier, a fait l’objet de plusieurs reportages par la suite. Il a été prouvé plus tard que M. Meloche n’avait rien à voir avec cette affaire. Il n’a d’ailleurs jamais été accusé de ce crime.
Le Conseil de presse a déjà fait valoir que les médias doivent corriger dans les meilleurs délais les erreurs qu’ils ont publiées ou diffusées dans leurs reportages. Il s’avère d’autant plus important de rétablir les faits lorsque l’information erronée risque de causer préjudice et de porter atteinte à la réputation d’une personne.
Par souci de justice, d’équité et d’éthique, les médias doivent assurer un suivi rigoureux de l’information judiciaire et informer le public de l’acquittement d’un prévenu ou de l’issue des procédures judiciaires qu’ils couvrent. Un tel suivi est également de rigueur lorsqu’une personne a été l’objet d’une «fausse accusation», comme cela a été le cas avec M. Gilles Meloche.
Le Conseil de presse du Québec veut protéger le droit du public à l’information libre, honnête et complète. Dans l’exercice de son mandat, le Conseil reconnaît à toute personne le droit au respect des règles d’équité et des principes fondamentaux de justice. Fondé en 1973, le Conseil de presse du Québec est un organisme privé, institué à l’initiative de journalistes et de dirigeants d’entreprises de presse du Québec. Ses dix-neuf membres viennent du milieu des entreprises de presse, de celui des journalistes et du public.
Analyse de la décision
- C19A Absence/refus de rectification