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D1994-07-036

6 janvier 1995

Plaignant

Municipalité de
Sainte-Flavie

Représentant du plaignant

M. Léon
Gaudreault (maire, municipalité de Sainte-Flavie)

Mis en cause

L’Echo-Dimanche
[Rimouski] et M. Gérald Deschênes (collaborateur)

Représentant du mis en cause

M. Ernie Wells (chef
de la rédaction, Groupe de presse Bellavance)

Résumé de la plainte

Les trois
chroniques titrées «La Mitis», que le collaborateur Gérald Deschênes signe dans
L’Echo-Dimanche les 1er, 15 et 22 mai 1994, présentent de manière déloyale et
incomplète un conflit opposant la municipalité de Sainte-Flavie à la ville de
Mont-Joli. L’objectivité de M. Deschênes demeure douteuse, puisque celui-ci a
annoncé son intention de se porter candidat au poste de conseiller municipal de
Mont-Joli.

Faits

La plainte
concerne trois courtes chroniques que M. Gérald Deschênes a signées, les 1er,
15 et 22 mai 1994, dans l’hebdomadaire Echo-Dimanche sous la rubrique «La
Mitis». Ces chroniques traitent d’un dossier opposant la Municipalité de
Sainte-Flavie et la Ville de Mont-Joli. Cette dernière a demandé au
gouvernement du Québec d’adopter un bill privé l’autorisant à cesser de verser
des contributions financières à la Municipalité de Sainte-Flavie.

Griefs du plaignant

M. Léon
Gaudreault, maire de Sainte-Flavie, reproche à M. Gérald Deschênes de présenter
ce conflit de façon déloyale et incomplète. Il considère que M. Deschênes a
«fait fi de son obligation d’impartialité et d’ouverture d’esprit propre à tout
journaliste» et qu’il a révélé, en ne rapportant pas tous les faits pertinents,
une réalité tronquée de l’affaire.

M. Gaudreault
indique que l’objectivité de M. Deschênes peut être mise en doute relativement
à ce dossier puisque, en annonçant publiquement son intention de poser sa
candidature au poste de conseiller municipal de la Ville de Mont-Joli lors des
prochaines élections, il s’est placé dans une situation de conflit d’intérêts.

Commentaires du mis en cause

M. Ernie Wells,
chef de la rédaction du Groupe de presse Bellavance, considère cette plainte
non fondée. Il signale d’abord que M. Deschênes n’est pas employé à titre de
journaliste, mais de collaborateur ou de «columnist», ce qui lui permet de
traiter, à l’intérieur de sa chronique, des sujets qui lui plaisent, de
potiner, de faire valoir ses opinions et de commenter sur le ton et dans le
style qu’il désire. Partant, il n’est pas d’usage de qualifier les chroniques
dénoncées par M. Léon Gaudreault de déloyales puisqu’il n’a fait qu’émettre ses
commentaires sur le dossier en question.

Il ajoute que le
journal Echo-Dimanche n’a jamais demandé à M. Deschênes, avec son statut de
chroniqueur, de faire une couverture journalistique du dossier opposant la
Ville de Mont-Joli et la Municipalité de Sainte-Flavie. Cette tâche a été
dévolue à un journaliste qui a couvert cette affaire de long en large en
rapportant fidèlement la position des parties impliquées et les faits
pertinents.

Quant à la
question de conflit d’intérêts, M. Wells n’entend pas commenter l’intention de
M. Deschênes de convoiter un poste de conseiller municipal. Il s’agit là d’un
choix qui lui appartient. Il souligne cependant que M. Deschênes ne peut être
taxé de s’être placé dans une situation de conflit d’intérêts puisqu’il n’a pas
encore déposé son bulletin officiel de mise en candidature et qu’il n’a exprimé
qu’une intention de se présenter candidat. Son objectivité et son intégrité ne
peuvent donc être mises en doute.

M. Wells indique
que si M. Deschênes devient un candidat officiel, la rédaction de
l’Echo-Dimanche «verra alors à établir avec lui des balises qui lui permettront
de fonctionner dans un cadre empreint de la plus totale objectivité envers la
chose municipale montjolienne et mitissienne. Et s’il est élu, de nouveaux
critères guideront alors sa plume afin qu’en aucun temps son rôle de conseiller
ne vienne entacher [son] objectivité [de] chroniqueur».

Enfin, en ce qui
concerne les trois chroniques en litige, M. Wells remarque que M. Deschênes ne
fait que commenter le dossier comme il convient de le faire pour un
chroniqueur, «sans faire preuve du mépris que lui reproche le maire de
Sainte-Flavie, ni à l’endroit de ce dernier ni de quiconque maire de
municipalités rurales».

Analyse

Après étude du présent dossier, le Conseil de presse conclut ce qui suit. A partir du moment où M. Gérald Deschênes a annoncé son intention de poser sa candidature à un poste de conseiller municipal, tel qu’en fait foi un article publié le 27 février 1994 dans un journal local, plus de deux mois avant la parution des chroniques dénoncées par la partie plaignante, il s’est placé dans une situation où il y avait à tout le moins apparence de conflit d’intérêts.

Le Conseil déplore que M. Deschênes ne se soit pas abstenu de commenter la politique municipale dans sa chronique après avoir annoncé son intention. Egalement, le Conseil reproche au journal Echo-Dimanche de ne pas avoir exigé son retrait ni pris les dispositions nécessaires à cet égard.

Le Conseil rappelle que les professionnels de l’information doivent non seulement éviter de se placer dans une situation de conflit d’intérêts, mais éviter toute apparence à cet égard afin de ne pas compromettre leur crédibilité et l’intégrité de l’information qu’ils traitent. Les entreprises de presse doivent pour leur part veiller à ce que les professionnels de l’information ne se retrouvent pas dans de telles situations.

Analyse de la décision

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