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D2002-03-054

4 octobre 2002

Plaignant

Linda et Richard
Germain

Mis en cause

MontréalMétroplitain
(Anne-Marie Cadieux, rédactrice en chef)

Résumé de la plainte

À la demande de son fils, Mme Linda Germain porte plainte
contre le journal MontréalMétropolitain
pour la parution d’une photo publiée le 20 juillet 2001. Cette dernière
porterait préjudice à son fils, actuellement incarcéré et accusé de meurtre,
lors de son procès à venir en septembre 2002.

Griefs du plaignant

La plaignante estime que la photo, représentant son fils
accompagné de deux policiers, n’a pas de lien direct avec l’article ainsi
qu’avec le crime qu’il est accusé d’avoir commis.

D’autre part, l’article, traitant de l’augmentation de la
criminalité, pourrait influencer le jugement de son fils au tribunal en
laissant supposer que celui-ci est coupable. Il serait donc jugé et condamné
avant même le déroulement du procès ce qui ne lui permettrait pas d’avoir droit
à un procès juste et équitable.

Commentaires du mis en cause

La rédactrice en chef, Anne-Marie Cadieux, rappelle tout
d’abord brièvement les faits, c’est-à-dire l’accusation de meurtre contre
Richard Germain ainsi que son incarcération à l’établissement de détention
Rivière-des-Prairies.

Elle répond ensuite au premier élément de plainte de Linda
Germain. La mise-en-cause démontre que la photo et l’article ont un lien réel.
En effet, la photo illustre le travail des forces de l’ordre incluant la
répression du crime. L’article, quant à lui, traite de l’augmentation du crime
qui est en rapport direct avec le travail des policiers.

D’autre part le droit de M. Richard Germain à un procès
juste et équitable ne serait, selon elle, en aucun cas remis en cause;
la photo aurait été publiée plus d’un an
avant le début du procès, ce qui ne permettrait pas d’influncer la décision
éventuelle du tribunal. Enfin le jugement d’une personne ne porte que sur la
preuve soumise par la Couronne.

Réplique du plaignant

La plaignante estime tout d’abord que la publication de la
photo n’avait pas lieu d’être étant donné que celle-ci était datée de l’année
précédant sa parution dans le journal Montréal
Métropolitain. Il existait donc de nombreuses autres illustrations plus
récentes pour illustrer cet article.

Linda Germain fait ensuite remarquer que si l’article traite
de l’augmentation du crime, il n’en est pas de même de la photo, qui elle,
illustre le travail des forces de l’ordre pour la répression du crime.

Enfin, le droit de son fils à un procès juste et impartial
serait effectivememt bafoué. Elle considère que le public sera influencé par
des propos «fautifs, exagérés, inventés etc. » et ce,même si une
personne n’est jugée que sur la preuve soumise par la Couronne.

Elle ajoute que le 6 juin dernier, son fils a plaidé
coupable à une accusation réduite; il n’y aura donc pas de procès.

Analyse

Le Conseil considère que l’existence d’une presse libre et le droit du public à l’information seraient gravement compromis si quelqu’un s’arrogeait le droit d’interdire aux médias de prendre et de diffuser les photos qu’ils jugent d’intérêt public.

Cependant, les journalistes doivent faire preuve de circonspection afin de ne pas juxtaposer illustrations et événements qui n’ont pas de lien direct entre eux et qui risquent ainsi de créer de la confusion sur le véritable sens de l’information transmise.

En vertu de ces deux principes et en considérant le cas précité, le Conseil estime que le journal Montréal Métropolitain était dans son droit de publier une photo montrant les forces de l’ordre procéder à une arrestation. En effet, l’article mis en cause traite de l’augmentation de la criminalité, il est donc en rapport direct avec le travail et l’efficacité des policiers.

Toutefois, le Conseil note également que toute personne a droit à un procès juste et impartial. Une personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été reconnue par un tribunal compétent.

En publiant la photo de M. Richard Germain, le journal Montréal Métropolitain a fait un rapprochement tendancieux entre l’accusé, qui n’était pas encore jugé, et les criminels dont l’article fait mention. Aucune information sur la photo ainsi que sur la situation de Richard Germain ne nous est donnée. Ce manque de contexte ainsi que le lien qui est fait entre l’accusé et les criminels violent le principe fondamental de la présomption d’innocence. En agissant ainsi, le mis-en-cause s’est exposé à faire prématurément de Richard Germain un coupable aux yeux de l’opinion publique.

Au regard de ce qui précède, le Conseil de presse retient sur cette base la plainte à l’encontre du journal Montréal Métropolitain.

Analyse de la décision

  • C11F Titre/présentation de l’information
  • C12D Manque de contexte
  • C17F Rapprochement tendancieux

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