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D2008-06-089

16 décembre 2008

Plaignant

Mme Annie Chélin

Mis en cause

M. Hugo Lemay, directeur de l’information; Mme Patricia Ann Beaulieu, éditrice et l’hebdomadaire L’Express d’Outremont

Résumé de la plainte

Mme Annie Chélin porte plainte contre l’hebdomadaire L’Express d’Outremont. Elle reproche à l’éditrice, Mme Patricia Ann Beaulieu et au directeur de l’information, M. Hugo Lemay, d’avoir publié des lettres diffamatoires à l’égard de la plaignante. De plus, le journal n’aurait pas publié les répliques de la plaignante dans ses versions papier et électronique.

Griefs du plaignant

La plaignante porte plainte contre L’Express d’Outremont, pour avoir publié deux lettres portant atteinte à sa réputation dans l’espace réservé aux citoyens, « Tribune libre ». Elle accuse également le directeur de l’information et l’éditrice de ne pas avoir mis en ligne ou de ne pas avoir publié deux lettres de réplique qu’elle leur avait envoyées.

En premier lieu, la plaignante accuse le journal d’avoir publié des lettres de lecteurs portant atteinte à sa réputation en la visant et la nommant personnellement. Elle atteste, de plus, que le contenu de ces lettres publiées dans la « Tribune libre » est « allusif et mensonger ».

La plaignante mentionne le texte mis en ligne le 4 juin 2008 : « Benevolus : bonne volonté » écrit par six résidents d’Outremont.

La plaignante vise aussi le texte mis en ligne le même jour, écrit par la mairesse d’Outremont, Mme Marie Cinq-Mars, et intitulé : « Comités consultatifs : précisions de la mairesse. Au sujet des remarques, récriminations et insinuations de Mme Chélin concernant les comités consultatifs ». Ce texte a été publié dans la version papier du journal le 5 juin 2008.

De plus, la plaignante reproche au journal de ne pas avoir respecté son droit de réplique en ne publiant pas deux de ses textes. L’un, intitulé « Huis clos et conflits d’intérêts? » était en réponse à la lettre des résidents d’Outremont, « Benevolus : bonne volonté ».

Le deuxième, titré « Ouverture, transparence et intégrité » était la réplique adressée au texte de Mme Marie Cinq-Mars, « Comités consultatifs : précisions de la mairesse. Au sujet des remarques, récriminations et insinuations de Mme Chélin concernant les comités consultatifs ».

Commentaires du mis en cause

Commentaires de M. Hugo Lemay, directeur de l’information et de Mme Patricia Ann Beaulieu, éditrice :

Les mis-en-cause rappellent en premier lieu qu’une lettre de la plaignante a été mise en ligne le 14 mai 2008 et publiée le 29 mai 2008. Elle s’intitulait selon eux, « Huis clos et conflits d’intérêts? ». Les représentants du journal précisent qu’ils ont fait le choix de la publier car la lettre était susceptible d’alimenter le débat public.

Dès lors, ils ont aussi fait le choix de donner le droit de réplique à Mme Marie Cinq-Mars, visée par la lettre, et à M. Bélanger, accompagné de quelques cosignataires.

Les mis-en-cause n’ont pas choisi de publier les lettres suivantes de Mme Annie Chélin. Selon eux, ils « considéraient et considèrent toujours les réponses apportées satisfaisantes ». Le journal a donc décidé de clore le dossier.

Les répliques de la plaignante n’apportaient pas suffisamment d’éléments nouveaux et sensibles de nature à élever le débat, selon eux.

Les représentants du journal répondent également que L’Express d’Outremont publie un faible nombre de lettres de ses lecteurs. Ils rappellent que le journal n’a pas « à servir d’interface passive pour les débats entre groupes et individus ».

Les mis-en-cause expriment aussi leurs doutes quant aux griefs concernant le contenu des lettres adressées à la plaignante.

Le journal souligne, en citant le guide de déontologie du Conseil de presse, que le public n’a pas accès de plein droit aux pages des médias écrits ou aux ondes de stations de radios et de télévision.

Finalement, les mis-en-cause suggèrent à la plaignante d’utiliser d’autres tribunes pour faire valoir ses opinions, tel que son propre blogue.

En annexe, les mis-en-cause transmettent au Conseil de presse des dossiers de plainte que la plaignante a déjà ouverts devant l’institution pour les mêmes motifs et contre le même hebdomadaire, L’Express d’Outremont : D2006-03-049 et D2006-06-068. à chaque fois, la plainte avait été rejetée par le Conseil de presse.

Réplique du plaignant

La plaignante rectifie que sa lettre, publiée le 29 mai et mise en ligne le 14 mai, ne s’intitulait pas « Huis clos et conflits d’intérêts? » comme le prétendent les mis-en-cause, mais « Huis clos un jour, huis clos toujours ».

Le texte cité par les mis-en-cause n’a jamais été publié, mais était une des répliques de la plaignante vis-à-vis la lettre « Benevolus : bonne volonté » écrite par des résidents d’Outremont.

Aux dires de la plaignante, en publiant le texte, « Benevolus : bonne volonté », coécrit par Jean-Richard Bélanger, « organisateur politique de Mme Cinq-Mars », L’Express d’Outremont aurait également « manqué à son devoir de réserve ».

Elle accuse en plus la mairesse d’Outremont, d’avoir utilisé « une rhétorique abusive […] fallacieuse et déviante […] douteuse » dans son texte intitulé : « Comités consultatifs : précisions de la mairesse. Au sujet des remarques, récriminations et insinuations de Mme Chélin concernant les comités consultatifs ».

La plaignante demande finalement à L’Express d’Outremont de publier dans les meilleurs délais une rectification et une mise au point.

Analyse

Mme Annie Chélin portait plainte contre L’Express d’Outremont, son éditrice, Mme Patricia Ann Beaulieu et son directeur de l’information M. Hugo Lemay. Elle leur reprochait d’avoir publié des lettres de lecteurs, insultantes à son égard et d’avoir refusé de publier ses répliques.

La plaignante accusait d’abord le journal d’avoir publié des lettres de lecteurs, mensongères portant atteinte à sa réputation. Il s’agit des textes suivants : l’un mis en ligne le 4 juin 2008 et intitulé « Benevolus : bonne volonté », écrit par six résidents d’Outremont, et le second « Comités consultatifs : précisions de la mairesse. Au sujet des remarques, récriminations et insinuations de Mme Chélin concernant les comités consultatifs » publié dans la version papier du journal le 5 juin 2008 et mis en ligne le 4 juin 2008.

Les deux textes ci-dessus, sont des répliques à celui de Mme Annie Chélin, intitulé « Huis clos un jour, huis clos toujours », mis en ligne le 14 mai 2008 et publié le 29 mai 2008.

En matière de publication des lettres du public, le guide de déontologie du Conseil de presse, Droits et responsabilités de la presse (DERP), stipule que les organes de presse sont responsables de tout ce qu’ils publient ou diffusent. Dès lors, ils se doivent de veiller à ce que les lettres ne véhiculent pas de propos outranciers ou insultants et qu’elles ne soient pas préjudiciables aux personnes.

Dans ce cas, après examen des lettres publiées, le Conseil remarque que les propos ne sont, sur le fond et dans la forme, ni injurieux ni outranciers et que la publication de ces lettres ne portait pas atteinte à la réputation de la plaignante. Le Conseil rejette le grief pour texte mensonger et atteinte à la réputation.

En second lieu, la plaignante reprochait au journal de n’avoir pas publié les deux répliques qu’elle avait envoyées.

Le journal a choisi de clore le dossier d’opinions ouvert par la lettre de Mme Annie Chélin et complété par les répliques de la mairesse et de six résidents d’Outremont. Selon l’éditrice et le directeur de l’information, cette décision prévenait le risque que le journal ne devienne une « interface passive pour les débats entre groupes et individus ».

Le guide DERP du Conseil indique, au sujet de la liberté rédactionnelle des éditeurs, que bien qu’ils doivent encourager la libre circulation des idées, ces derniers peuvent refuser de publier certains textes. Le public n’a pas accès de plein droit aux pages des médias écrits.

Le guide de principes indique également que « Les médias et les journalistes ont le devoir de favoriser un droit de réplique raisonnable du public face à l’information qu’ils ont publiée ou diffusée. » (DERP, p. 38). Estimant que les mis-en-cause ont souscrit à ces principes, le Conseil rejette le grief relatif au droit de réplique.

Décision

Pour l’ensemble de ces raisons, le Conseil de presse rejette la plainte de Mme Annie Chélin contre l’hebdomadaire l’Express d’Outremont et sa direction.

Analyse de la décision

  • C09A Refus d’un droit de réponse

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