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D2011-01-057

17 juin 2011

Plaignant

M. Zeev Rosberger

Mis en cause

M. Beryl Wajsman, éditeur et l’hebdomadaire The Suburban

Résumé de la plainte

M. Zeev Rosberger porte plainte contre M. Beryl Wajsman, éditeur du journal The Suburban, relativement à un article publié le 27 octobre 2010, intitulé : « Gonshor sues Hampstead » et signé par M. Wajsman. Le plaignant accuse le journaliste de plagiat puisque plusieurs passages de l’article ont été copiés d’une lettre aux lecteurs, parue la veille dans le NDG Free Press. M. Rosberger considère que non seulement le journaliste a commis un plagiat, mais il s’est aussi fait le porte-parole d’un groupe qui a, selon lui, un « agenda politique » et ainsi son article manque d’impartialité et d’équilibre. Enfin, M. Rosberger se plaint que sa demande de rectification n’ait pas été traitée par l’hebdomadaire.

Analyse

Grief 1 : plagiat

Le plaignant déplore que l’article intitulé « Gonshor sues Hamstead », du 27 octobre 2010 et signé par M. Beryl Wajsman, éditeur du Suburban, soit en fait un repiquage d’une lettre au lecteur publié la veille dans le NDG Free Press. Cette lettre, signée par des candidats défaits aux postes de conseillers municipaux, opposés au maire actuel, dénonce le fait qu’un conseiller, M. Abe Gonshor, en poste depuis plus de 20 ans à Hamstead, soit exclu de certaines rencontres du Conseil municipal. Selon le plaignant, certaines phrases de l’article du Suburban sont identiques à celles de la lettre aux lecteurs alors que d’autres passages ont été paraphrasés. Mais l’essentiel du message est le même et on peut suivre la même histoire, paragraphe par paragraphe, dans les deux cas. 

Le mis en cause n’a pas jugé bon s’expliquer.

 Le Conseil constate que plusieurs phrases de la lettre aux lecteurs du NDG Free Press, signée par d’ex-candidats aux postes de conseillers municipaux, partisans de M. Gonshor, ont été reprises, mot à mot, par l’éditeur M. Wajsman. Par exemple, dans les deux textes on retrouve la phrase : « […] he has never been defeated in an élection for a Council seat » ou encore : « […] he has stated publically that any uninvited councillor seeking admission will be treated as an intruder and arrested » et : « Gonshor remains unable to contribute to caucus délibérations ». Dans d’autres cas, l’auteur a paraphrasé la lettre en y changeant quelques mots ou phrases ou en ajoutant quelques informations. Mais l’histoire relatée dans l’article est exactement la même que celle de la lettre. De plus, jamais l’auteur de l’article du Suburban ne fait référence à la lettre aux lecteurs du NDG Free Press ou laisse entendre qu’il s’agit là de propos émis par des citoyens solidaires de M. Gonshor.

Le Conseil rappelle que « Le fait qu’une information soit diffusée dans un média ne justifie en aucun cas un autre média de la copier ou de la reproduire impunément sans en mentionner la provenance […]. Le fait d’effectuer des modifications à un texte original ne permet pas non plus de se l’attribuer. » (DERP, p. 34)

Le grief pour plagiat est retenu.

Grief 2 : partialité et mélange des genres

Le plaignant, M. Rosberger, dénonce le fait que le mis en cause prenne position en reprenant à son compte les doléances d’un groupe de citoyens, ex-candidats, partisans de M. Gonshor, insatisfaits du sort fait au conseiller municipal. M. Rosberger estime que l’article est partial et ne respecte pas l’obligation de distinction des genres journalistiques.  

Le Conseil constate que l’article de M. Wajsman paraît en première page, au même titre que d’autres articles. Rien ne le différencie ou ne précise que c’est un éditorial, ce qui pourrait être le cas, étant donné qu’il est signé par l’éditeur du journal. Le ton de l’article tient davantage de la chronique ou de l’éditorial que d’un article de nouvelle. Ainsi, le Conseil considère qu’il s’agit là d’un mélange des genres et non pas d’un manque d’impartialité puisque l’auteur semble avoir voulu exprimer son opinion au sujet du sort fait à M. Gonshor. Le Conseil a d’ailleurs rejoint le mis en cause, M. Wajsman, qui qualifie lui-même son article de « infoditorial » c’est-à-dire à mi-chemin entre la nouvelle et l’éditorial. Cependant, à la une du journal, rien ne précise ou n’identifie l’article comme quelque chose d’autre qu’un article de nouvelle.  

Dans son guide sur la déontologie, le Conseil rappelle que : « Les médias et les journalistes doivent respecter les distinctions qui s’imposent entre les différents genres journalistiques. Ceux-ci doivent être facilement identifiables afin que le public ne soit pas induit en erreur sur la nature de l’information qu’il croit recevoir. » (DERP, p. 25) Il est clair que dans le cas qui nous concerne, la distinction des genres n’était pas suffisante. Le Conseil retient donc le grief pour mélange des genres.

Compte tenu du fait que le Conseil considère l’article comme étant du journalisme d’opinion, il rejette le grief de partialité puisque ce genre journalistique autorisait le mis en cause à exprimer son point de vue sur le sujet abordé. 

Grief 3 : manque d’équilibre

Le plaignant, M. Rosberger déplore aussi que l’article de M. Wajsman manque d’équilibre et il a l’impression que tous les intervenants n’ont pas été entendus.

Dans l’article, le Conseil note que l’auteur, après avoir dénoncé le fait que le conseiller Gonshor soit exclu de certaines réunions du Conseil, donne aussi les raisons invoquées par le maire pour agir ainsi. Il explique que ces réunions sont privées et que le maire peut y inviter ou en exclure qui il veut. Le Conseil estime donc que l’auteur a fait état des deux forces en présence en expliquant leur point de vue. 

Le grief pour manque d’équilibre est donc rejeté.

Grief 4 : absence de rectification, absence de mise au point, refus de droit de réplique

Dans une lettre envoyée à l’hebdomadaire The Suburban, dénonçant la situation, M. Rosberger demande à ce que sa lettre soit publiée à la une, accompagnée des excuses du journal pour avoir transgressé le code de déontologie. Il précise qu’il n’a jamais eu de réponse du journal.

Le Conseil estime qu’en ce qui concerne une rectification, rien n’indique qu’il y ait eu de fausses informations ou d’informations inexactes dans l’article signé par le mis en cause. Il n’y a donc pas lieu de recommander une rectification dans le journal. 

Pour ce qui est du droit de réplique demandé par le plaignant, le guide de déontologie indique que : « Les médias et les journalistes ont le devoir de favoriser un droit de réplique raisonnable du public face à l’information qu’ils ont publiée ou diffusée. Ils doivent, lorsque cela est à propos, permettre aux personnes, groupes ou instances de répliquer aux informations et aux opinions qui ont été publiées ou diffusées à leur sujet ou qui les ont directement ou indirectement mis en cause. » (DERP, p. 38) Or le plaignant, M. Rosberger, n’est pas directement ou indirectement mis en cause. Il n’est pas, non plus, signataire de la lettre aux lecteurs plagiée. Le Conseil estime donc que le journal The Suburban n’est pas tenu de publier la lettre de M. Rosberger. 

Par ailleurs, vu la gravité de la situation c’est-à-dire un acte de plagiat, commis par l’éditeur du journal, le Conseil considère que le média avait le devoir de publier une mise au point afin d’expliquer que l’article, à la une, signé par M. Wajsman est en fait une lettre aux lecteurs, tirée du NDG Free Press. Le Conseil rappelle que dans son guide de déontologie il est spécifié : « qu’il relève de la responsabilité des médias de trouver les meilleurs moyens pour corriger leurs manquements et leurs erreurs à l’égard de personnes, de groupes ou d’instances mis en cause dans leurs productions journalistiques, que celles-ci relèvent de l’information ou de l’opinion ». (DERP, p. 46) Dans ce cas-ci, le plagiat est un manquement important au code d’éthique journalistique.

Ainsi, les griefs pour absence de rectification et refus de droit de réplique sont rejetés, mais le Conseil retient le grief pour absence de mise au point.

Décision

Après analyse de la plainte de M. Zeev Rosberger, le Conseil de presse retient les griefs pour plagiat, mélange des genres et absence de mise au point contre l’éditeur M. Beryl Wajsman et l’hebdomadaire The Suburban. Cependant, il rejette les griefs pour partialité, manque d’équilibre, absence de rectification et refus de droit de réplique.

Le Conseil de presse du Québec rappelle que : « Lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser. » (Règlement No 3, article 8. 2)

Analyse de la décision

  • C13A Partialité
  • C19A Absence/refus de rectification
  • C20A Identification/confusion des genres
  • C23G Plagiat/repiquage

Date de l’appel

4 April 2012

Appelant

M. Beryl Wasjman, éditeur et The Suburban

Décision en appel

Après examen, les membres de la commission ont conclu à l’unanimité que compte tenu de la confirmation que M. Daniel Miller a accordé une entrevue au Suburban, le grief de plagiat sera renversé.

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