Voilà maintenant un peu plus d’un an que Dominique Payette, professeure de journalisme à l’Université Laval, a déposé le rapport sur l’avenir de l’information au Québec qui porte désormais son nom.
Riche en recommandations (51, pour être plus précis), il cherchait à replacer l’éthique et la déontologie au centre d’un renouveau de l’information au Québec. Sa pièce maîtresse – la création d’un statut de journaliste professionnel – était en quelque sorte la pierre d’assise de plusieurs autres recommandations qui allaient suivre : le financement de l’information, le renforcement du Conseil de presse du Québec, de même qu’une série de mesures visant à faciliter le travail des journalistes, que ce soit en matière d’accès à l’information ou de protection de leurs sources, en dépendaient tous.
Or, il semble aujourd’hui acquis que le titre de JP ne verra pas le jour – du moins dans un futur rapproché. Faute de consensus, la ministre St-Pierre n’osera vraisemblablement pas « forcer » la main du milieu journalistique : nulle besoin d’être visionnaire pour imaginer que la réaction de celui-ci serait, face à un tel coup de force, viscérale.
Le « système » qu’elle avait donc érigé semble ainsi mis à mal.
Entre-temps, les problèmes identifiés par Mme Payette dans son rapport existent toujours, et les propositions de solutions, comme elle le rappelle, semblent inexistantes.
En marge du colloque Stratégies pour le journalisme, nous avons voulu savoir ce qu’elle pensait de la réception de son rapport, des suites qu’on y a données (ou pas) et de l’état de l’information au Québec, un an (et des poussières) plus tard.
Payette revient sur Payette, donc.