En marge de son assemblée générale annuelle, le Conseil de presse du Québec publie son rapport d’activités de 2020. Une année de grands bouleversements pendant laquelle l’obligation de se réinventer occasionnée par la pandémie s’est jumelée au déménagement du siège social du Conseil. Cependant, le lot de défis opérationnels qui en a découlé n’a en rien ralenti les activités du Conseil tout au long de cette année bien particulière.
L’un des principaux objectifs du Conseil de presse est son financement qui passe, entre autres moyens, par l’augmentation du nombre de membres médias. Bonne nouvelle, les efforts déployés par le comité du financement mis sur pied en juin 2019 ont porté leurs fruits: Montreal Gazette et Les coops de l’information (Le Droit, Le Nouvelliste, Le Quotidien, Le Soleil, La Tribune, La Voix de l’Est) sont revenus autour de la table et nous avons accueilli deux magazines, L’actualité et Urbania, au sein de l’organisation. Ils rejoignent ainsi Le Devoir, La Presse, Bell Média, les médias de Cogeco, Hebdos Québec, CBC/Radio-Canada et Télé-Québec.
Nous soulignons l’engagement de ces médias malgré les difficultés financières auxquelles ils doivent continuer de faire face. Leur contribution à notre système d’autoréglementation et donc au droit du public à une information de qualité est remarquable. Nous tenons également à remercier le ministère de la Culture et des Communications du Québec pour leur subvention annuelle d’aide au fonctionnement.
L’intérêt de la population à l’égard des médias ne diminue pas. Bien au contraire, le nombre de plaintes continue de s’accroître, signe que les enjeux relatifs à l’information et aux médias sont toujours aussi importants aux yeux du public.
En 2020, le comité des plaintes a traité 57 dossiers soumis à son attention et a rendu un nombre équivalent de décisions, dans un délai moyen de 12 mois. Le comité des plaintes a retenu (en tout ou en partie) 19 % des plaintes soumises par le public et il en a rejeté 77 %. Les plaintes traitées portaient sur la recherche de la vérité (72 %), le respect des personnes et des groupes (26 %) et l’indépendance journalistique (2 %).
Nous avons également constaté une nouvelle tendance: l’influence des médias sociaux dans le nombre de plaintes que nous recevons. En effet, nous avons observé que certains utilisateurs des différents médias sociaux tentent de convaincre le plus grand nombre de personnes possible d’envoyer une plainte au Conseil à la suite de la publication d’un article ou de la diffusion d’un reportage. Ce phénomène a contribué au nombre particulièrement élevé de plaintes que nous avons reçues, soit 1 631.
À la lumière de cet intérêt du public qui ne dérougit pas, le Conseil poursuivra ses efforts en 2021 pour trouver les ressources nécessaires afin de réaliser sa mission qui sera toujours de défendre le droit du public à une information de qualité et à protéger la liberté de presse.