Notant avec satisfaction que le Premier Ministre Mulroney et le député conservateur Edouard Desrosiers ont présenté des excuses au journaliste Michel Vastel à la suite de la bousculade survenue, le mardi 24 mars 1987, dans le cadre d’une réunion du caucus québécois du Parti conservateur, le Conseil de presse du Québec tient tout de même à exprimer son inquiétude face à de tels comportements de la part de personnalités publiques.
C’est là le sens de l’intervention du Conseil qui a tenu à rappeler aux élus et responsables de l’administration publique que la liberté de la presse s’accommode fort mal de tels comportements à l’égard des journalistes.
Entraver, comme l’a fait le député Desrosiers, le travail de la presse par des menaces explicites et en recourant à l’intimidation est contraire à tous les principes d’une saine démocratie. C’est en effet une chose que d’exprimer son désaccord avec les écrits, analyses ou reportages d’un journaliste; c’en est une toute autre que de s’en prendre physiquement aux journalistes pour les faire taire ou pour museler la presse.
Le Conseil de presse invite donc instamment tous les élus et autres personnalités publiques à être conscients des effets et résultats pervers de telles actions, tant sur la liberté de la presse que sur le droit du public à l’information.