Le Conseil de presse de l’Australie a retenu une plainte contre un article publié dans le Port Macquarie News au sujet du procès d’un homme accusé d’avoir agressé sexuellement une mineure, en raison de son contenu trop explicite.
L’homme avait plaidé coupable au chef d’agression, mais niait avoir eu des relations sexuelles avec la victime.
L’article, qui citait les paroles d’un avocat au dossier, ainsi qu’une conversation téléphonique entre la victime et l’accusé, fournissait des détails « plus qu’il n’était nécessaire », a jugé le Conseil. Le jeune âge de la victime a influé cette décision.
Le journal a fait valoir que ces détails étaient liés au coeur de la cause, soit à la définition du terme « relation sexuelle », qui avait dans cette affaire une signification plus large que celle généralement admise.
Le Port Macquarie News a par ailleurs plaidé qu’il a été décidé de publier l’article en page cinq, plutôt qu’en une. Des lecteurs ont néanmoins porté plainte à la rédaction.
Quoique le Conseil de presse admette que les médias peuvent user très largement de leur discrétion relativement à la publication de contenu journalistique, il souligne qu’ils doivent mettre en équilibre l’intérêt public et la sensibilité des lecteurs, « particulièrement lorsqu’il est raisonnable de croire que le contenu publié puisse être offensant ».
On peut consulter la version originale anglaise de la décision au bout de ce lien.