Le 10 décembre 1981. Au cours de sa dernière assemblée plénière, le Conseil de presse du Québec a dénoncé vivement le traitement infligé à Mme Huguette Roberge, journaliste à La Presse, par certains membres du Syndicat canadien de la fonction publique de l’Hôpital Rivières-des-Prairies, local 313, qui l’ont molestée et expulsée alors qu’elle tentait d’obtenir des commentaires de dirigeants syndicaux sur une assemblée, le 18 novembre.
Même si le Syndicat s’est excusé publiquement auprès de la journaliste, le Conseil juge inadmissible et intolérable une telle façon de faire. Des attitudes de ce genre portent atteinte, selon lui, à la liberté d’expression des journalistes et au libre exercice de leur métier.
Ce n’est pas parce qu’on est en désaccord avec les écrits d’un journaliste qu’on doive s’en remettre à pareilles méthodes. Nul en effet ne peut exiger des professionnels de l’information qu’ils véhicules des messages qui épousent intégralement l’image et le sens que veulent donner à leurs actions des individus ou des groupes sans s’exposer à compromettre sérieusement l’existence d’une presse libre et à porter atteinte au droit du public à l’information.