Bien que l’injonction émise par le juge Charles Phelan de la Cour supérieure du Québec pour empêcher la diffusion, par le réseau anglais de télévision de Radio-Canada, du rapport de la Commission royale d’enquête sur les phoques ait été levée, le Conseil de presse du Québec n’en veut pas moins exprimer sa vive inquiétude sur les conséquences graves d’un tel recours pour le droit à l’information.
La facilité avec laquelle la Commission Malouf a pu ainsi obtenir l’injonction en question alarme effectivement le Conseil. Celui-ci estime que ce recours abusif d’une procédure judiciaire constitue une forme de censure préalable inacceptable et une menace grave au principe fondamental de la liberté de la presse dans un régime démocratique.
Le Conseil dénonce l’utilisation d’un tel procédé pour bâillonner la presse et souhaite vivement qu’il ne prendra pas valeur de précédent.