Le Conseil de presse du Québec dénonce la répression policière dont ont été victimes le journaliste Yves Schaëffner et les photographes de presse Valérie Remise et Andrew Dobrowolskyj alors qu’ils effectuaient la couverture d’une manifestation lundi soir dernier, à Westmount.
Pour le président du Conseil de presse du Québec, M. Michel Roy, l’arrestation de ces journalistes témoigne éloquemment de la pertinence de cette journée du 3 mai, dédiée mondialement à la liberté de presse, et de la vigilance qu’il faut continuellement exercer pour protéger cette liberté d’expression collective chèrement acquise dans l’histoire de l’humanité.
Après avoir été arrêtés et après avoir passé la nuit du 1er au 2 mai en prison, les trois journalistes du magazine montréalais ici doivent maintenant faire face à des accusations d’attroupement illégal et de méfait public, alors qu’ils n’étaient sur les lieux de la manifestation populaire que pour faire leur travail, soit rapporter les événements.
S’associant à la vive protestation de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, le Conseil de presse demande que les accusations portées contre les trois membres de la presse en cause soient immédiatement levées. Le Conseil s’attend également à ce que la direction du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal fasse la lumière sur ces événements, et s’assure, à l’avenir, que de telles arrestations abusives ne se reproduisent plus.
Tribunal d’honneur de la presse québécoise, le Conseil de presse du Québec a le double mandat de veiller à la défense et à la promotion la liberté de presse et le droit du public à une information pluraliste et de qualité.