En marge de son assemblée générale annuelle, le Conseil de presse du Québec rend aujourd’hui public son rapport d’activités pour l’année 2023.
L’année 2023 a été l’occasion pour le Conseil de presse de souligner son 50e anniversaire, entre autres à travers une campagne de sensibilisation à l’information de qualité mettant en vedette les journalistes Noémi Mercier et Pierre Craig ainsi que lors d’événements comme une soirée-rencontre tenue en octobre au cours de laquelle les conférenciers experts Yoshua Bengio et Catherine Mathys ont discuté avec Marie-Louise Arsenault de l’impact de l’intelligence artificielle sur le milieu de l’information. Le demi-siècle d’existence de l’organisme d’autorégulation de la presse québécoise a aussi été souligné lors du congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), en novembre, lors duquel le ministre de la Culture et des communications du Québec, Mathieu Lacombe, a réitéré le besoin d’un Conseil de presse fort.
Au cours de cette année, le Conseil a aussi accueilli deux nouveaux membres médias, soit TV5 Québec Canada et Vélo Québec (Québec Science), qui s’ajoutent à la longue liste des médias déjà membres : l’Association des quotidiens du Québec, formée des Coops de l’information (regroupant Le Droit, Le Nouvelliste, Le Quotidien, Le Soleil, La Tribune et La Voix de l’Est), et des quotidiens Le Devoir, La Presse et The Gazette; les radio-télédiffuseurs privés Bell Média et Cogeco Média; Hebdos Québec; la Société Radio-Canada; Télé-Québec; les périodiques Les Affaires (Groupe Contex), L’actualité et Urbania; ainsi que La Presse canadienne.
« Plus que jamais en 2023, nous avons eu l’occasion de mesurer à quel point notre organisme suscite le respect et rallie une vaste majorité des forces vives du milieu journalistique et médiatique québécois », se réjouit le président du conseil d’administration du Conseil de presse, Pierre-Paul Noreau.
Le 17 février 2023, la Cour supérieure du Québec a également reconnu la totale légitimité du Conseil de presse de recevoir et de traiter les plaintes du public en déontologie journalistique pour tous les médias diffusés au Québec, qu’ils soient ou non membres de l’organisme. « Comme l’a soutenu le Conseil depuis le début de cette contestation par la direction des médias de Québecor, cela découle simplement du droit fondamental qu’est la liberté d’expression », souligne le président.
Analyser des cas significatifs de déontologie journalistique
Sur 98 plaintes déposées au Conseil de presse en 2023, 91 dossiers ont été ouverts pour analyse et 52 plaintes ont été jugées recevables, soit 57 %. Cette proportion de plaintes recevables est plus importante que pendant les années de la pandémie, durant lesquelles le Conseil recevait grand nombre de plaintes qui constituaient plutôt des commentaires généraux et des opinions et qui n’étaient pas de cas concrets de déontologie journalistique.
Au cours de la dernière année, le comité des plaintes a rendu 53 décisions. Il a retenu, en tout ou en partie, 39 % des dossiers de plaintes analysés, soit un peu plus que l’année précédente (33 %). La commission d’appel a quant à elle analysé 6 dossiers. De ces demandes d’appel, 4 décisions du comité des plaintes ont été maintenues et 2 ont été infirmées.
Le rapport d’activités 2023 peut être consulté dans son intégralité ici.