Québec, le 18 mars 1987. Les restrictions budgétaires imposées à la Société Radio-Canada risquent d’affecter, si ce n’est déjà fait en certains endroits, la quantité et la qualité de services offerts en matière d’information et d’affaires publiques. Le gouvernement fédéral et les représentants de la société d’État doivent en être conscients et prendre les mesures qui s’imposent afin de contrer ce danger.
C’est la position qu’a exprimée aujourd’hui le Conseil de presse du Québec qui s’inquiète de l’effet de ces restrictions en rappelant que Radio-Canada ne pourra pas indéfiniment sabrer dans ses frais de fonctionnement sans altérer d’une quelconque façon sa mission d’information publique,
Le Conseil soutient, par ailleurs, que le processus de révision de l’ensemble du système de radiotélédiffusion qui est actuellement en cours doit être complété avant de modifier ainsi, par la voie des coupures, la mission et le mandat de Radio-Canada.
Tout en se disant conscient que Radio-Canada doit être soumise, comme tout autre organisme, à une gestion rigoureuse des derniers publics, le Conseil croit que le temps est venu de reconnaître l’apport indéniable de cette société en matière d’information et d’affaires publiques.
Aussi devrait-on surseoir, avant qu’il ne soit trop tard, à toute nouvelle compression susceptible d’affecter ces secteurs, cela au nom même de l’accessibilité de l’information et de la qualité de la production, tant nationale que régionale.
Source : André Beaudet, secrétaire général
Date : Québec, le 18 mars 1987
Dossier : Restrictions budgétaires à Radio-Canada