Le Conseil, dont les membres viennent à la fois du public, du milieu des journalistes et des entreprises de presse, s’est en plusieurs occasions élevé contre de tels gestes qui minent l’intégrité de la fonction journalistique dans l’esprit du public, en l’associant au travail d’enquête policière.
Le Conseil de presse, en lien avec la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, la Fédération nationale des communications et le Barreau du Québec, a déjà proposé, il y a plus d’un an, l’adoption par l’Assemblée nationale du Québec d’une loi qui assure la protection du matériel journalistique et qui précise les conditions pouvant éventuellement justifier qu’on y recoure devant les tribunaux. Suite n’a toujours pas été donnée à cette proposition. Le Conseil est toujours convaincu qu’une loi respectant la liberté de la presse doit régir et « civiliser » la pratique de saisie de matériel journalistique par les forces policières.
Quant à la saisie exécutée il y a deux semaines aux stations de télévision CHEM et CKTV de Trois-Rivières, le Conseil estime qu’elle n’était pas justifiée.