Dans une récente entrevue, Bernard Pivot lançait des fleurs au réseau social Twitter, qui constitue selon lui un outil incroyable pour les journalistes. Outre certaines réserves sur la grammaire parfois discutable de certains tweets, Bernard Pivot disait apprécier particulièrement la concision inhérente à ce réseau social.
L’avènement de Twitter pose cependant d’autres questions au niveau de la déontologie journalistique. Le professeur Steve Fox, du département de journalisme de l’Université du Massachusetts, s’interroge sur les raisons pour lesquelles les journalistes commettent beaucoup d’erreurs factuelles sur Twitter. L’immédiateté et la concision du réseau peuvent entraîner des bourdes majeures; est-ce pour cette raison que certains médias empêchent leurs journalistes de tweeter leurs scoops? Une question fondamentale se pose également: est-ce que tous les évènements peuvent être rapportés de manière adéquate en seulement 140 caractères? La concision ne laisse pas toujours la place aux nuances, qui peuvent parfois faire toute la différence.
Certes, la concision et l’immédiateté de Twitter contribuent à un plus grand partage de l’information et, d’une certaine façon, permettent de revenir aux sources du journalisme comme le mentionne Pivot. Cependant, sommes-nous assez conscients de certains risques inhérents à Twitter?