Réagissant au traitement que plusieurs médias écrits et électroniques ont réservé à l’arrestation de membres de la famille du gardien de but du Canadien de Montréal, José Théodore, le Conseil de presse du Québec s’interroge sérieusement sur la pertinence de ce procédé journalistique.
Le Conseil constate que certains médias ont mis beaucoup d’insistance dans le traitement de cette nouvelle sur le célèbre gardien de but, le liant abusivement à l’arrestation de cinq membres de sa famille. Le Conseil de presse s’inquiète ici d’une tendance à rendre une personne coupable par association; une tendance qui s’accentue dans les médias d’information depuis quelques années. Toute personne est présumée innocente, rappelle le Conseil, tant que sa culpabilité n’a pas été reconnue par un tribunal compétent.
À la lumière des derniers événements, le Conseil de presse invite tous les professionnels de l’information à faire les distinctions qui s’imposent entre ce qui est d’intérêt public et ce qui relève de la curiosité du public. La publication ou la diffusion d’informations concernant des événements de la vie privée des personnes n’est acceptable que dans la mesure où l’intérêt public l’emporte sur le droit à la vie privée et à l’intimité. Or, lier José Théodore à des gestes illégaux apparaît abusif dans les circonstances, puisque ce dernier n’a fait l’objet d’aucune accusation jusqu’à présent.
SOURCE :
Michel ROY, président
Robert MALTAIS, secrétaire général
Conseil de presse du Québec
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