Coupure du service de l’information de TQS

Les dangers de cette concentration ont déjà été soulevés lors de la Commission parlementaire sur la concentration de la presse en 2003 ainsi que dans le rapport du Comité sénatorial permanent des transports et des communications. « La décision de TQS ne fait qu’exacerber une situation déjà précaire », a insisté M. Corriveau. Dans ce contexte, le Conseil s’explique mal que TQS justifie sa décision par la surabondance de l’offre de service dans le créneau de l’information.

Au cours de la tournée des régions du Conseil de presse, une donnée revient de façon constante soit l’appétit des régions pour l’information plurielle et de qualité. « Il est clair que la fin des activités d’information de TQS en Estrie, en Mauricie, au Bas-St-Laurent ainsi qu’à Québec constitue un coup dur pour l’ensemble des citoyens de ces régions qui déplorent déjà le manque d’information locale et régionale », a indiqué le président du Conseil.

Le CRTC reconnaissait l’importance de la diversité des voix en information dans son rapport publié à l’automne 2007. Le Conseil de presse souhaite vivement que le CRTC soit cohérent avec cette reconnaissance lors de l’examen de la demande de modification de licence de TQS en septembre prochain.

La situation de l’information au Québec doit retenir l’attention de tous : les entreprises de presse, journalistes, intervenants socioéconomiques, citoyens et pouvoirs publics. L’annonce de TQS jumelée, au conflit de travail au Journal de Québec devrait faire prendre conscience au Québec dans son ensemble de l’importance et de la difficulté de maintenir un secteur de l’information vivant et diversifié pourtant essentielle à la santé démocratique. « À l’ère de la société d’information et dans le contexte où la Banque mondiale juge que l’information est un moteur essentiel pour le développement économique, l’annonce de TQS est très inquiétante », a conclu M. Corriveau.

Le Conseil de presse du Québec est un organisme à but non lucratif composé de représentants des entreprises de presse, de journalistes et de membres du public. Il agit comme tribunal d’honneur de la presse, en faveur du respect de la liberté de presse et du droit du public à l’information.

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Source :
Nathalie Verge    
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