Plaignant
Le bureau de la
Communauté chrétienne des Haïtiens de Montréal
Représentant du plaignant
M. Paul Dejean (responsable,
bureau de la Communauté chrétienne des Haïtiens de Montréal [CCHM])
Mis en cause
Dimanche-Matin
[Montréal] et M. Claude Lavergne (journaliste)
Résumé de la plainte
Le texte «Faire
et Laisser braire», publié sous la signature du journaliste Claude Lavergne
dans l’édition du 1er décembre 1974 du Montréal-Matin, trompe le public en
laissant croire que les octrois accordés par le ministère de la Main-d’oeuvre
et de l’Immigration à la Communauté chrétienne des Haïtiens de Montréal, pour
les années 1973, 1974 et 1975, étaient entièrement versés à la date de
parution.
Analyse
Lors de leur dernière rencontre, les membres du Comité des cas du Conseil de presse ont examiné l’affaire sus-mentionnée à la lumière de votre lettre de janvier dernier.
Au cours de leur délibération, les membres du Comité des cas, loin de considérer le problème soulevé par les termes de votre article «Faire et Laisser braire» du 1er décembre comme un simple problème de sémantique, ont émis l’avis qu’il était source de confusion de nature à induire en erreur le lecteur. En effet, si dans cet article vous parlez bien d’octrois «concédés» pour les années 73, 74 et 75 vous ajoutez: «dont le chiffre totalise 54 000 $ « versés » à la Communauté chrétienne des Haïtiens de Montréal». Si la source de votre information – dossier de six pages qui vous a été transmis par le ministère de la Main-d’oeuvre, semble confirmer qu’à la fin de l’année 76, le bureau de la Communauté chrétienne des Haïtiens de Montréal aura reçu ladite somme de 54 000 $, votre article, par ailleurs, au sens des membres du Comité, laissait croire que ces sommes avaient été effectivement versées et perçues par le bureau de la CCHM, au moment où il fut écrit.
Le Conseil considère que votre article aurait dû contenir les précisions que vous fournissiez dans la lettre que vous nous avez adressée en janvier dernier et que, puisqu’il ne les renfermait pas, il eût suffi d’une rectification du même genre, comme vous le demandait M. Dejean pour que toute confusion soit évitée.
C’est avec le souci de voir à ce que le lecteur soit le plus adéquatement informé que possible que le Conseil espère que des confusions de ce genre puissent être évitées à l’avenir.
Analyse de la décision
- C11B Information inexacte
- C19A Absence/refus de rectification