Plaignant
CFCM-TV
(Télé-Capitale) [TVA, Québec], M. Louis Langlois (directeur de l’information)
et M. Rémy D’Anjou (journaliste)
Mis en cause
La Confédération
des syndicats nationaux [CSN]
Représentant du mis en cause
M. Michel Rioux
(directeur de l’information, Confédération des syndicats nationaux [CSN])
Résumé de la plainte
Le journaliste
Rémy D’Anjou, de Télé-Capitale, est expulsé d’un congrès de la Confédération
des syndicats nationaux tenu à Québec au mois de juillet 1975, empêchant ainsi
la station de couvrir cet événement. La décision du syndicat découle d’une
proprosition reprochant au journaliste d’avoir eu antérieurement une conduite
anti-syndicale.
Griefs du plaignant
Le directeur de
l’information de Télé-Capitale et le journaliste, Rémy D’Anjou, de la station
de télévision Télé-4, portaient plainte au Conseil de presse suite à
l’expulsion du journaliste D’Anjou du congrès spécial que tenait à Québec, les
12 et 13 juillet 1975, la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Le journaliste
qui avait été chargé par le directeur de l’information de rapporter, à titre de
journaliste, les délibérations de ce congrès fut, suite à une proposition lui reprochant
d’avoir eu une conduite anti-syndicale lors d’événements antérieurs qui se sont
passés à Télé-4 alors que, avec d’autres personnes, il s’était désolidarisé
publiquement d’une action d’appui à l’endroit du président du syndicat, prié de
se retirer des délibérations du congrès.
Les motifs
invoqués pour empêcher M. D’Anjou d’assister au congrès et d’en couvrir les
délibérations constituaient, selon le directeur de l’information de
Télé-Capitale et le journaliste concerné, non seulement une entrave au libre
exercice du métier de journaliste mais aussi une atteinte au droit du public à
l’information puisque Télé-Capitale n’a pu, de ce fait, diffuser au réseau TVA
les délibérations de ce congrès.
Analyse
Le Conseil de presse juge répréhensible l’expulsion du journaliste D’Anjou du congrès de la CSN et blâme ceux qui en furent responsables: ce geste constitue une entrave à l’exercice de la fonction de journaliste et une atteinte au droit du public qui a été ainsi privé d’une information qu’il aurait dû avoir.
Le Conseil de presse tient à affirmer qu’il n’appartient à nul autre qu’à l’organe d’information concerné de choisir le journaliste chargé de rapporter les événements ou les activités que cet organe considère devoir faire l’objet d’une information publique comme l’a d’ailleurs reconnu le directeur de l’information de la CSN dans une lettre explicative adressée au Conseil.
Analyse de la décision
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