Plaignant
Le Groupe
d’étude sur l’autoroute 73 Nord
Représentant du plaignant
M. Pascal
Grenier (représentant, Groupe d’étude sur l’autoroute 73 nord)
Mis en cause
CFCM-TV
(Télé-Capitale) [TVA, Québec]
Représentant du mis en cause
M. France Fortin
(vice-président, CFCM-TV (Télé-Capitale) [TVA, Québec])
Résumé de la plainte
CFCM-TV passe
sous silence les positions du plaignant concernant le projet de prolongement de
l’autoroute 73 vers le nord. Ainsi, cette station n’a fait qu’une seule mention
d’ordre général de ses arguments, alors qu’elle couvre abondamment les
positions adverses. De plus, CFCM-TV ne rapporte pas la réplique du plaignant à
une critique du maire du Lac Delage, diffusée sur ses ondes le 12 mars 1976.
Griefs du plaignant
Le «Groupe
d’étude sur l’autoroute 73 nord», qui s’est donné comme tâche de sensibiliser
la population de la région de Notre-Dame des Laurentides (Québec) sur les
inconvénients du projet de prolonger l’autoroute 73 vers le nord, à la hauteur
du village de Notre-Dame des Laurentides, s’est plaint au Conseil de presse du
silence de la station de télévision Télé-4 sur les positions de ce Groupe
concernant ce projet.
Le Groupe
déplorait qu’une seule mention d’ordre général de ses arguments ait été faite, le
8 mars 1976, par la station Télé-4, alors que les positions adverses avaient,
selon lui, largement trouvé écho devant la même station. Le plaignant
reprochait particulièrement à Télé-4 de n’avoir fait aucune mention de la
réplique qu’il avait faite aux critiques du maire Morency du Lac Delage,
critiques qui avaient été diffusées le 12 mars par Télé-Capitale.
Selon le Groupe,
cette affaire constituait quant à lui un traitement inéquitable de
l’information et de plus, privait la population d’une partie de l’information
qu’elle était en droit de recevoir de cette station, d’autant plus que la
population de ce secteur ne capte, à toute fin pratique, pas d’autre station
que Télé-4.
Analyse
Ayant en vain demandé à la station Télé-4, ses vues et commentaires concernant cette plainte, le Conseil déplore que Télé-4, contrairement aux autres organes d’information qui le font généralement n’ait pas daigné donner réponse à sa lettre du 15 juillet dernier.
Le Conseil est d’avis, d’une part, que dans ce cas le public n’a pas été brimé dans son droit à l’information, puisque la plupart des organes d’information ont fait largement état des différents points de vue exprimés au cours du débat entourant la prolongation de l’autoroute 73 nord. Il appert cependant au Conseil que les silences reprochés à Télé-4 ont eu comme effet de priver le public et, d’une façon particulière, celui de la région de Notre-Dame des Laurentides plus directement intéressé, d’une de ses sources importantes d’information en ne permettant pas l’expression d’autant de points de vue que possible propres à éclairer l’opinion du public sur les différents aspects du débat en question.
Bien que le problème soulevé touche directement la discrétion et la liberté rédactionnelles des organes d’information, le Conseil est d’avis que celles-ci, ne sauraient s’exercer d’une façon absolue, mais doivent être mesurées en regard des exigences de la responsabilité sociale qu’ont envers le public les organes d’information et que leur impose leur fonction d’informer.
Analyse de la décision
- C02A Choix et importance de la couverture
- C24A Manque de collaboration