Plaignant
M. Raymond
Monette
Mis en cause
La Presse
[Montréal]
Résumé de la plainte
Dans son édition
du 21 février 1977, La Presse publie la lettre ouverte du plaignant en y
apportant des modifications qui changent le sens de ses propos.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a reçu le dossier que vous lui transmettiez le 3 mars dernier, auquel
est venue s’ajouter la lettre que vous lui faisiez parvenir le 4 mars. Votre
plainte concernait le sort réservé, par le service éditorial du journal La
Presse, à votre «lettre des lecteurs» du 16 février dernier et publiée en
partie dans l’édition du 21 février de ce journal.
Analyse
Après étude du dossier, le Conseil a décidé qu’il n’y a pas lieu de retenir cette plainte pour les raisons suivantes:
Le Conseil est d’avis que les responsables de la publication des «lettres des lecteurs» n’ont pas dérogé à l’éthique journalistique, comme vous le reconnaissez d’ailleurs vous-même, en ne livrant pas au public la totalité de votre lettre, appliquant, à cet égard les normes que ce journal s’est lui-même fixées et qui sont reproduites à la page A-5 du quotidien.
Le Conseil reconnaît que la «décision d’éditer» les lettres des lecteurs participe essentiellement de l’exercice de la responsabilité rédactionnelle des organes d’information. Elle doit cependant répondre à l’obligation qui leur est faite d’informer adéquatement et complètement le public, sans tronquer le contenu de l’opinion qu’ils lui transmettent. Or, il n’appert pas au Conseil que les libertés prises par le service de l’éditorial – titre, réduction de votre texte, juxtaposition avec des opinions différentes de la vôtre aient eu comme effet de trahir la substance de votre lettre et de mal informer le public.
Analyse de la décision
- C08B Modification des textes