Plaignant
La Gazette de
Maniwaki
Représentant du plaignant
M. Théo
Gargantini (président, La Gazette de Maniwaki)
Mis en cause
La Commission
scolaire Haute-Gatineau
Représentant du mis en cause
M. Hubert
Tremblay (président du Conseil des commissaires, Commission scolaire Haute-Gatineau)
Résumé de la plainte
La Commission
scolaire Haute-Gatineau adopte une résolution voulant que, par mesure
d’économie, ses avis publics soient dorénavant publiés dans un seul journal, La
Gatineau, plutôt que deux. Cette décision, au lieu de reposer sur les seules
considérations économiques, se veut une mesure de représailles à l’égard de La
Gazette de Maniwaki, qui a déjà dénoncé certaines irrégularités commises au sein
de cette commission scolaire. Un tel boycottage prive la population
d’informations auxquelles elle a droit.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a étudié la plainte que M. Théo Gargantini, président de La Gazette de
Maniwaki, portait contre la Commission scolaire Haute-Gatineau, concernant la
résolution no. SG-1304 adoptée le 13 septembre 1976 par son Conseil des
commissaires. Celle-ci prévoyait que dorénavant, par mesure d’économie, les
avis d’intérêt public de cette commission scolaire seraient publiés dans un
seul journal soit La Gatineau, interrompant ainsi la publication de ces avis
dans l’hebdomadaire concurrent, La Gazette de Maniwaki.
Le plaignant
mettait en doute le bien-fondé de cette résolution, interprétant cette
exclusion comme une mesure de représailles envers son journal qui, au mois de
février 1976, attira l’attention du public sur certaines irrégularités commises
au sein de cette commission scolaire.
Il soutenait que
conséquemment à ce boycottage, les lecteurs de La Gazette de Maniwaki étaient
privés d’une information d’intérêt public à laquelle, à l’instar de tous les
citoyens de cette région, ils ont droit et au coût de laquelle ils participent.
Analyse
Le Conseil de presse, après un examen attentif de ce dossier, complété par la version de la Commission scolaire, en arrive aux conclusion suivantes:
La Commission scolaire Haute-Gatineau n’a pas réussi à établir devant le Conseil que les considérations économiques alléguées, mais qu’elle n’a pas démontrées, justifiaient de priver une partie de la population de cette région de son droit d’être adéquatement informée sur les avis d’information d’intérêt général provenant de cet organisme à caractère public.
Le Conseil considère en effet que les lecteurs de La Gazette de Maniwaki ne lisent pas nécessairement le journal La Gatineau, d’autant plus que ces deux hebdomadaires ne sont pas distribués gratuitement dans le public.
Par ailleurs, le Conseil, après avoir vérifié les pratiques suivies par d’autres commissions scolaires semblables, a pu observer que généralement celles-ci publient leurs avis dans plus d’un hebdomadaire régional, en sorte de rejoindre la grande majorité de la population.
Le Conseil souhaite donc que la Commission scolaire Haute-Gatineau reconsidère sa décision et prenne toutes les mesures possibles afin que toute la population du territoire qu’elle dessert, reçoive lesdites communications d’intérêt public par le truchement de ses organes d’information.
Analyse de la décision
- C21F Pressions/représailles contre un média