Plaignant
La Télévision
communautaire de Rimouski
Représentant du plaignant
Mme Lise
Théberge (permanente, Télévision communautaire de Rimouski)
Mis en cause
Le Progrès-Echo
[Rimouski], M. Laurent Leblond (éditorialiste) et M. Jean-Yves Roy
(journaliste)
Résumé de la plainte
Le journaliste
Jean-Yves Roy manque de rigueur dans son article «La T.V.C.R. est gravement
malade, terrassée par la gangrène politique», publié le 15 juin 1977 par Le
Progrès-Echo. Dans la même édition, le journal publie l’éditorial «L’art de se
téléviser le nombril», dans lequel M. Laurent Leblond avance des affirmations
non fondées concernant les activités du plaignant. La publication des deux
mises au point du plaignant ne suffit pas à rétablir les faits.
Griefs du plaignant
Le Conseil a
étudié la plainte que vous logiez auprès de lui concernant la publication, à la
page A-4 de l’édition du 15 juin dernier du Progrès-Echo, d’un éditorial paru
sous la signature de M. Laurent Leblond et intitulé: «L’art de se téléviser le
nombril». Votre plainte portait également sur un article paru à la page A-18 de
la même édition, intitulé: «La T.V.C.R. est gravement malade, terrassée par la
gangrène politique» et portant la signature de M. Jean-Yves Roy.
Vous reprochiez
à M. Roy d’avoir manqué de rigueur professionnelle dans le reportage qu’il
faisait concernant la dernière assemblée générale annuelle de la T.V.C.R. Selon
vous, son article ne rendait nullement compte de l’événement en question mais
renfermait plutôt de vagues impressions personnelles.
Pour sa part, le
journal publiait dans sa rubrique «Opinions», à la page A-5 de son édition du
22 juin dernier, la mise au point que votre station adressait à M. Leblond
concernant cet article, en la coiffant du titre «Et le code d’éthique?».
Enfin, quelque
temps après, vous reprochiez à M. Leblond d’avoir utilisé la page éditoriale du
journal Progès-Echo pour diffuser des affirmations gratuites et sans fondement
concernant les activités de ce câblodiffuseur. Vous exprimiez de plus votre
désaccord avec la subjectivité et le manque de rigueur professionnelle de cet
éditorial.
Dans une seconde
lettre, vous répliquiez à cet éditorial. Celle-ci était publiée intégralement
dans la rubrique «Opinions», à la page A-5 de l’édition du 17 août du même
journal, sous le titre: «La T.V.C.R. se plaint toujours».
Vous estimez
cependant que la publication de ces deux lettres n’a pas réussi à rétablir
l’équilibre que vous croyiez rompu, considérant que la page éditoriale, plus
particulièrement, jouit d’un espace privilégié et de caractères plus gros que
ceux réservés à la section «Opinions».
Analyse
Le Conseil de presse, après avoir examiné attentivement ce dossier, en arrive à la conclusion qu’il ne peut retenir votre plainte pour les motifs suivants:
Il appert au Conseil que le journal Progrès-Echo, en publiant successivement les deux mises au point que vous lui faisiez parvenir et compte tenu du traitement qu’il a accordé à celles-ci, a satisfait aux exigences du droit de réplique et s’est acquitté des devoirs qui incombent à une presse responsable et soucieuse de transmettre au public une information adéquate sur un sujet d’intérêt public. De plus, le journal Progrès-Echo a permis aux lecteurs de prendre connaissance d’un point de vue différent de celui de son éditorialiste, laissant ainsi au public le soin de se faire une idée aussi juste que possible du débat en question.
Analyse de la décision
- C01A Expression d’opinion