Plaignant
M. Jacques-Yvan
Morin (ministre, ministère de l’Education du Québec)
Représentant du plaignant
M. Léo Jacques
(chef de cabinet, ministre de l’Education du Québec)
Mis en cause
Le Journal de
Montréal, Le Journal de Québec, M. Normand Girard (chroniqueur, Le Journal de
Montréal et Le Journal de Québec), La Tribune [Sherbrooke], M. Jacques
Lafontaine (éditorialiste, La Tribune [Sherbrooke]), CKVL-AM [NTR, Verdun], M.
Yvon Dupuis (animateur, CKVL-AM [NTR, Verdun]), CKGM [Montréal], CFCF-TV [CTV,
Montréal] et The Gazette [Montréal]
Représentant du mis en cause
M. Gérard-P.
Cellier (directeur, Le Journal de Montréal), M. Jean-Guy Allard (directeur de
l’information, Le Journal de Québec), M. Jean Vigneault (rédacteur en chef, La
Tribune [Sherbrooke]), M. Jacques Ste-Marie (avocat, [nd]), M. Mike Donegan
(directeur de l’information, CFCF-TV [CTV, Montréal]) et M. Mark Harrison
(rédacteur en chef, The Gazette [Montréal])
Résumé de la plainte
Le reportage
« »Un non au référendum pourrait provoquer une renaissance de la violence
au Québec » : Il souhaite la victoire de Trudeau le 18 février», paru dans
l’édition du 13 janvier 1980 du Journal de Montréal, déforme le sens de
l’entrevue accordée par le plaignant, ministre de l’Education du Québec, au
quotidien Le Monde. Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec publient des
rectifications les 15 et 24 janvier, mais celles-ci sont insatisfaisantes.
L’éditorialiste Jacques Lafontaine de La Tribune, l’animateur Yvon Dupuis de
CKVL, CKGM, CFCF-TV et The Gazette reprennent, sans la vérifier, l’information
initialement rapportée par Le Journal de Montréal.
Griefs du plaignant
Le ministre de
l’Education du Québec, M. Jacques-Yvan Morin, portait plainte auprès du Conseil
de presse du Québec contre Le Journal de Montréal pour la façon dont ce
quotidien a fait état, dans son édition du 13 janvier 1980, de l’entrevue qu’il
accordait au journal français Le Monde que celui-ci rapportait dans son édition
du 10 janvier précédent sous le titre «Un échec au référendum ne mettrait pas
fin au combat pour la souveraineté».
Le ministre s’en
prenait aussi aux rectifications apportées par Le Journal de Montréal et Le
Journal de Québec dans leur édition du 15 janvier ainsi qu’à la mise au point
qu’ils publiaient le 24 suivant dans la chronique de M. Normand Girard.
Déplorant aussi
les conséquences sérieuses de la réaction en chaîne provoquée par un tel
traitement, le ministre de l’Education s’en prenait à M. Jacques Lafontaine,
éditorialiste au quotidien La Tribune de Sherbrooke, à l’animateur de la ligne
ouverte «Opinion publique», M. Yvon Dupuis de CKVL-Verdun, aux stations de
radio et de télévision montréalaises CKGM et CFCF-TV ainsi qu’au journal The
Gazette pour avoir repris, sans la vérifier, l’information rapportée par Le
Journal de Montréal.
Non seulement,
selon le ministre, cette information était contraire aux faits rapportés par le
journal Le Monde, mais encore constituait-elle un accroc grave au droit du
public à l’information. Elle comportait en outre une atteinte à sa réputation
puisqu’elle a eu comme effet de le présenter à l’opinion publique comme «une
personne menaçant la société de violence en cas de «non au référendum».
D’une façon plus
spécifique, le ministre de l’Education reprochait aux divers organes
d’information les manquements suivants:
Le Journal de
Montréal:
– l’article non
signé de l’édition du 13 janvier 1980 qui lui faisait dire faussement dans le
titre qui prétendait le citer au texte avec guillemets: «Un non au référendum
pourrait provoquer une renaissance de la violence au Québec», et, en
introduction: «Un échec du gouvernement Québécois pourrait provoquer une
renaissance de la violence puisque la jeunesse a mis tous ses espoirs dans le
Parti québécois». Enfin, le sous-titre, mais sans guillemets cette fois: «Il
souhaite la victoire de Trudeau le 18 février».
– le titre de la
rectification du 15 janvier 1980 «Le Monde aussi pire que Paris-Match», lequel
tournait l’affaire à la blague en reportant sur d’autres la faute professionnelle
dont Le Journal de Montréal s’est rendu lui-même coupable.
Le Journal de
Québec:
– le titre
trompeur de la rectification du 15 janvier 1980: «Un non au référendum
provoquerait la violence au Québec: c’est faux, dit un ministre péquiste»; ce
titre laissant entendre que les déclarations que lui attribuait Le Journal de
Montréal avaient été contredites par un de ses collègues du conseil des
ministres et non qu’il ne les avait jamais faites lui-même.
Le Journal de
Montréal, Le Journal de Québec et M. Normand Girard:
– la mise au
point publiée dans la chronique du M. Normand Girard de l’édition du 24 janvier
du Journal de Montréal et du Journal de Québec, laquelle dans ce dernier cas
était coiffée du titre «Me Jacques-Yvan Morin lui donnera un titre».
Appréciant peu
«l’ironie» qui «gâche malheureusement cette rétractation, de même que les
inexactitudes qu’elle contient», le ministre reprochait plus particulièrement à
M. Girard d’avoir mis «la faute sur « une dépêche anonyme, en provenance de
Paris », alors qu’il semble bien qu’il s’agissait d’une dépêche en
provenance d’un correspondant à Paris du Journal de Montréal».
Compte tenu des
répercussions considérables de cette dépêche «anonyme», le ministre trouvait
inadmissible que M. Girard qualifie ses demandes de rectification comme autant
«d’avocasseries tenant d’un esprit tâtillon».
La Tribune et M.
Jacques Lafontaine:
– l’éditorial du
15 janvier 1980 intitulé: «Le terrorisme péquiste» dans lequel M. Jacques
Lafontaine, sans en avoir vérifié le fondement, tirait des propos du ministre,
tels que rapportés par Le Journal de Montréal, la conclusion qu’il s’agissait
pour le Parti québécois du «début de la campagne par la crainte» et d’un
«argument perfide» ressemblant à du «terrorisme intellectuel».
– la
rectification du 24 janvier sous le titre: «Ce qu’a dit Jacques-Yvan Morin»,
laquelle contenait un court extrait de l’entrevue accordée par le ministre au
journal Le Monde. Bien que précédée d’une brève note de l’éditorialiste
rappelant son commentaire du 15 janvier, la rectification n’en rappelait
cependant pas le titre. Elle ne contenait non plus aucune excuse ou allusion au
fait que ce commentaire était «d’une violence verbale sans commune mesure avec
les propos réellement tenus».
CKVL et M. Yvon
Dupuis:
– les
commentaires formulés par M. Yvon Dupuis au cours de son émission «Opinion
publique» du 14 janvier.
Malgré une
certaine prudence, ces commentaires prenaient pour acquis que l’information
diffusée par Le Journal de Montréal était exacte.
– la rétractation
«erronée et insatisfaisante» faite le 15 janvier par l’animateur de la ligne
ouverte.
Erronée
puisqu’elle était fondée sur l’article du même jour du Journal de Montréal qui
imputait le blâme au journal Le Monde, insuffisante puisqu’elle ne fut faite
qu’au début de l’émission, alors que près de deux heures avaient été consacrées
la veille à commenter les propos prêtés au ministre.
CKGM et
CFCF-TV:
– la nouvelle
diffusée par CKGM le 14 janvier, laquelle faisait dire au ministre de l’Education
qu’un vote négatif au référendum pouvait ramener le Québec «aux jours pleins de
violence de l’époque du FLQ…».
Une telle
nouvelle constituait, selon le plaignant, un exemple de la «croissance des
rumeurs par déformations successives» incompatibles avec les pratiques d’un
journalisme responsable.
– la nouvelle de
même teneur diffusée par CFCF-TV le 14 janvier.
Une telle
répétition, sans vérification, constituait, selon le plaignant, une autre illustration
de la réaction en chaîne provoquée par l’article du Journal de Montréal.
The Gazette:
– la publication
dans la page éditoriale de l’édition du 28 janvier 1980, d’une lettre d’un
lecteur intitulée : «The PQ uses blackmail to get option yes vote».
Un autre
exemple, selon le plaignant, des conséquences de l’article du Journal de
Montréal.
Commentaires du mis en cause
Le Journal de
Montréal, Le Journal de Québec et M. Normand Girard:
Le directeur du
Journal de Montréal, M. Gérard Cellier, soutenait que son journal n’avait pas
trahi l’essence des propos du ministre de l’Education tels que rapportés dans
le journal Le Monde, l’interprétation dont ils furent l’objet résultant de leur
ambiguïté même.
L’utilisation
des guillemets n’était toutefois pas de mise puisqu’ils attribuaient au
ministre des déclarations qu’il n’avait effectivement point faites. Le journal
aurait dû indiquer qu’il rapportait «en substance» les propos du ministre.
Quant au titre
«Le Monde aussi pire que Paris-Match?» coiffant la rectification publiée par Le
Journal de Montréal le 15 janvier, il était mal choisi. Le Journal de Montréal
aurait dû éviter de comparer Le Monde à Paris-Match. L’auteur de la chronique,
M. Normand Girard, n’en est aucunement responsable et il ne saurait être critiqué
pour avoir rétabli l’exactitude des propos tenus par le ministre au journal Le
Monde.
Quant à M.
Normand Girard, sa chronique du 24 janvier se voulait une note humoristique
qui, seyant bien à la nature de ce genre journalistique, ne contenait rien d’insultant
à l’endroit du ministre, même si en blague, il laissait à ce dernier le soin
d’en composer le titre pour ne pas s’attirer de nouveaux ennuis.
Le Journal de
Québec estimait que le titre : «Un non au référendum provoquerait la violence
au Québec: c’est faux, dit un ministre péquiste», coiffant la mise au point du
15 janvier, avait été choisi délibérément et était exact. A partir du moment où
on lisait la très courte mise au point, on en comprenait très clairement le
sens.
La Tribune (M.
Jean Vigneault, rédacteur en chef):
Bien qu’inspiré
de la manchette du Journal de Montréal (quotidien qui en vertu de son tirage
doit être considéré comme une source fiable d’information) et de la nouvelle
diffusée par CFCF-TV, l’éditorialiste de La Tribune n’a pas été le seul à
interpréter comme il l’a fait les propos du ministre. Leur ambiguïté ressortait
même du texte du journal Le Monde dont La Tribune reproduisait certains
extraits en page éditoriale, le 24 janvier, sous le titre «Ce qu’a dit
Jacques-Yvan Morin».
La Tribune n’a
pas jugé nécessaire, dans cette rétractation, de rappeler à ses lecteurs (9 sur
10 sont des abonnés) le titre de l’éditorial initial, s’en remettant à leur
jugement pour interpréter «globalement le commentaire de M. Lafontaine et le
sens réel des propos du ministre».
CKVL et M. Yvon
Dupuis:
M. Depuis
n’avait, au point de départ, aucune raison de douter de la véracité du contenu
de l’article du Journal de Montréal qu’il a pris soin, entre autres, de faire
lire par l’un de ses auditeurs sur les ondes. Il estimait avoir rempli
adéquatement son rôle d’animateur d’une ligne ouverte en mettant en garde ses
auditeurs sur la possibilité que les propos du ministre aient pu être rapportés
de façon inexacte ou interprétés de façon erronée et en prenant soin d’apporter
aussi les correctifs nécessaires dès le début de l’émission suivante. Il a même
invité le ministre à faire valoir son point de vue sur les ondes de CKVL.
CKGM (Me Jacques
Ste-Marie), CFCF-TV (M. Mike Donegan, directeur de l’information):
Dans les deux
cas, la nouvelle fut diffusée à partir d’une dépêche de la Presse Canadienne
dont la source était Le Journal de Montréal.
Dès qu’elle se
rendit compte que cette dépêche était erronée (les citations attribuées au
ministre étant inexactes), la Presse Canadienne émit deux avis de
non-utilisation (14 et 15 janvier 1980) dont la substance fut reprise en guise
de correction dans la mise au point que diffusait CFCF-TV le 16 janvier. Quant
à CKGM, il a soumis à l’approbation du procureur du plaignant le texte d’un
correctif approprié.
The Gazette (M.
Mark Harrison, rédacteur en chef):
The Gazette n’a
pas publié la nouvelle relatant l’entrevue du ministre au journal Le Monde,
telle que rapportée par Le Journal de Montréal et la Presse Canadienne parce
qu’elle avait des doutes sur la véracité des propos qu’on lui attribuait.
Bien que la
lettre du lecteur parue en page éditoriale de l’édition du 28 janvier 1980,
sous le titre «The PQ uses blackmail to get option yes vote», fit référence aux
récentes déclarations du ministre de l’Education telles que rapportées, elle
n’était cependant pas directement dirigée contre lui, mais se situait dans le
contexte plus large «d’un retour possible à la violence advenant le «non» au
référendum», maintes fois évoqué par le premier ministre lui-même et plusieurs
de ses ministres. The Gazette avait consacré plusieurs éditoriaux à cette
question. La publication de cette lettre était, partant, normale et légitime.
Analyse
Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec et M. Normand Girard:
Le Conseil de presse du Québec estime que Le Journal de Montréal a, dans son édition du 13 janvier 1980, manqué de rigueur dans son traitement de l’entrevue que le ministre de l’Education du Québec accordait au journal Le Monde, et qu’il a mal renseigné le public québécois sur la véritable portée des propos du ministre.
En interprétant les propos du ministre et en lui attribuant, par l’utilisation de guillemets, des déclarations qu’il n’avait point faites, Le Journal de Montréal a manqué à sa responsabilité d’informateur public et a créé dans l’esprit de la population une image préjudiciable au plaignant.
Le Conseil estime en outre que le titre coiffant la rectification apportée par Le Journal de Montréal dans son édition du 15 janvier «Le Monde aussi pire que Paris-Match?» était inapproprié et trompeur. Ce n’est en effet pas Le Monde qui a faussé la véritable substance des propos du ministre de l’Education, mais Le Journal de Montréal en lui attribuant, par l’utilisation des guillemets, des propos qu’il n’avait effectivement pas tenus.
Bien que le choix des titres relève exclusivement de l’autorité rédactionnelle, le Conseil de presse incite celle-ci à s’assurer de leur véracité et de leur conformité aux faits rapportés.
Le Conseil ne retient pas de blâme contre M. Normand Girard pour le titre en question vu qu’il n’en est aucunement responsable.
En outre, M. Girard a agi conformément aux règles de l’éthique professionnelle en apportant, dès le lundi 15 janvier, les correctifs nécessaires à l’article du 13.
Enfin, fidèle à ses déclarations répétées, le Conseil convient avec M. Girard qu’un chroniqueur jouit d’une grande latitude dans la formulation de ses jugements et l’expression de ses prises de position. Le genre journalistique particulier que constitue en effet la chronique permet au journaliste de prendre parti, d’exprimer ses critiques, de faire valoir ses points de vue.
Le Conseil reconnaît aussi qu’un chroniqueur a toute latitude de présenter aussi les faits dans le style qui lui est propre, ce qui n’exclut pas l’humour. Cependant, le Conseil reproche à M. Girard, à cause des répercussions considérables de l’article du 13 janvier, d’avoir ridiculisé les demandes légitimes de rectification du plaignant en les qualifiant «d’avocasseries tenant d’un esprit tâtillon».
Selon le Conseil, le titre coiffant l’article du Journal de Québec du 15 janvier: «Un non au référendum provoquerait la violence au Québec: c’est faux, dit un ministre péquiste» prêtait à confusion. A cause de son ambiguïté, ce titre amoindrissait la portée de la rectification.
La Tribune et M. Jacques Lafontaine:
Le Conseil n’a pas à se prononcer sur les opinions éditoriales, considérant qu’elles sont la manifestation de la liberté d’opinion, de la liberté d’expression et de la liberté de la presse.
Cependant, l’éditorialiste a le devoir de mesurer la portée de ses jugements aux exigences de rigueur, d’intégrité, de probité que lui impose le respect des faits qu’il commente.
Les médias d’information, il est sûr, sont tributaires de leurs sources, mais ils doivent aussi faire preuve de jugement critique à leur égard sinon, inévitablement, des erreurs se glisseront comme dans le présent cas, qui nuiront à leur crédibilité et à l’information adéquate du public.
Or, sans porter jugement sur le fond de l’éditorial du 15 janvier de M. Jacques Lafontaine, le Conseil lui fait grief d’avoir manquée de rigueur professionnelle en ne vérifiant pas le fondement de l’information à la source de ses commentaires diffusée par la Presse Canadienne le 14 janvier. Manquement d’autant plus grave que cette dernière avait émis le jour même, et par la suite le 15 janvier, deux avis d’annulation de sa dépêche qui reprenait l’information diffusée par Le Journal de Montréal.
Le Conseil apprécie en fait que La Tribune ait fait une mise au point le 24 janvier dans laquelle elle publiait textuellement certains extraits des propos du ministres de l’Education tels que rapportés par le journal Le Monde. Cependant, vu le délai écoulé entre la publication de l’éditorial et de cette mise au point, le Conseil estime injustifié la prétention de La Tribune à l’effet que ses lecteurs, abonnés ou non, aient été en mesure d’en saisir le contexte et la véritable portée. Partant, cette mise au point n’a pu corriger qu’imparfaitement l’impression qu’a pu laisser l’éditorial en question, d’autant plus qu’elle ne contenait pas la moindre allusion aux faits qu’on y tenait pour véridiques.
CKVL et M. Yvon Dupuis:
Le Conseil ne retient pas de blâme contre M. Yvon Dupuis estimant que ce dernier s’est acquitté de façon responsable de sa fonction d’animateur de ligne ouverte au cours de ses émissions «Opinion publique» des 14 et 15 janvier 1980.
CKGM et CFCF-TV:
Le Conseil de presse considère que CKGM et CFCF-TV ont manqué de rigueur en reprenant, sans la vérifier, l’information en question tirée d’une dépêche de la Presse Canadienne dont la source était Le Journal de Montréal.
Il est possible que ce manque de rigueur soit imputable au fait que les organes d’information n’ont ni le temps ni le personnel nécessaire pour vérifier toutes les dépêches provenant des agences de presse. Cette contrainte qui peut expliquer certains manquements ne saurait toutefois être invoquée pour transmettre au public une information inexacte. Le Conseil répète ici que, bien qu’ils soient tributaires de leurs sources, les médias d’information doivent faire preuve de jugement critique à leur égard.
Le Conseil, enfin, apprécie le fait que CFCF-TV ait établi les faits dès le 16 janvier.
Bien qu’il eut souhaité que CKGM fit de sa propre initiative une correction similaire avec la même promptitude, le Conseil a été informé que cette station aurait diffusé, le 7 avril dernier, une mise au point dont elle avait soumis le texte à l’approbation du procureur du plaignant.
Bien qu’il ne saurait considérer comme acceptable un tel délai, le jugeant impropre à rétablir les faits, le Conseil ne saurait toutefois en imputer totalement la responsabilité à CKGM.
The Gazette:
Satisfait des explications fournies par le rédacteur en chef de The Gazette, le Conseil ne retient aucun blâme contre ce journal.
Analyse de la décision
- C01A Expression d’opinion
- C08A Choix des textes
- C09A Refus d’un droit de réponse
- C11D Propos/texte mal cités/attribués
- C11F Titre/présentation de l’information
- C15B Reprendre une information sans la vérifier
- C19A Absence/refus de rectification
- C19B Rectification insatisfaisante