Plaignant
M. Jean-Louis
Gauvin (avocat)
Mis en cause
The Gazette
[Montréal] et Mme Julia Maskoulis (journaliste)
Résumé de la plainte
Le reportage
«The victims of crime : Out in the cold», paru sous la signature de la
journaliste Julia Maskoulis dans l’édition du 12 janvier 1980 de The Gazette,
trace un portrait incomplet et inexact des compensations versées par le Bureau
d’indemnisation des victimes d’actes criminels. Le journal ne publie qu’une
version abrégée de la lettre de mise au point du plaignant, ce qui s’avère
insuffisant pour rétablir les faits.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
Presse a terminé l’étude de la plainte de Monsieur Jean-Louis Gauvin qui
dénonçait la piètre qualité du reportage de Madame Julia Maskoulis, «The
victims of crime: Out in the cold», publié dans l’édition du 12 janvier 1980 du
journal The Gazette.
Monsieur Gauvin
dénonçait d’une part certaines inexactitudes contenues dans le reportage de
Madame Maskoulis et déplorait que The Gazette n’ait publié, dans son édition du
25 janvier, qu’une version abrégée d’une lettre de mise au point qu’il lui
faisait tenir et qui, selon lui, était insuffisante pour rétablir dans l’esprit
du public l’impression laissée par cet article, notamment quant à la véritable
proportion du nombre de personnes indemnisées par le bureau d’Indemnisation des
victimes d’actes criminels (IVAC) ainsi qu’au taux réel de l’indemnisation
versée aux victimes d’actes criminels.
Commentaires du mis en cause
Vous indiquiez
au Conseil que vous aviez informé la plaignant que sa lettre ouverte serait
publiée conformément à votre politique d’édition des lettres des lecteurs qui,
à cause des limites d’espace, vous obligeait à la concision et à la précision.
Analyse
Le Conseil estime qu’effectivement l’article de Madame Maskoulis manquait de précision sur certains points et que par conséquent il pouvait donner une image inexacte des compensations réellement déboursées par le bureau d’Indemnisation des victimes d’actes criminels. L’information diffusée par Madame Maskoulis était, partant, incomplète.
Le Conseil estime donc que la population aurait été mieux informée de l’importance réelle du rôle de ce bureau si le public avait pu prendre connaissance des mises au point contenues dans la lettre ouverte du plaignant que votre journal n’a publiée qu’en partie. A cet égard, le Conseil croit que la publication de la lettre du plaignant telle que résumée par votre quotidien était insuffisante pour corriger l’impression laissée par l’article de Madame Maskoulis qui faisait la manchette de la section «People». Une publication plus substantielle, sinon intégrale de la mise au point du plaignant, aurait mieux répondu aux exigences du droit du public à l’information ainsi qu’à celles de l’éthique d’une presse soucieuse de sa responsabilité d’informateur public.
Analyse de la décision
- C08B Modification des textes
- C12B Information incomplète