Plaignant
M. Arthur Plante
Mis en cause
Le Progrès-Echo
[Rimouski] et M. Gilles Boudreau (collaborateur)
Représentant du mis en cause
M. Roland
Bellavance (directeur général, Le Progrès-Echo [Rimouski])
Résumé de la plainte
M. Gilles
Boudreau, collaborateur au Progrès-Echo, mousse la publicité du club sportif
qui l’emploie dans des textes publiés sous la rubrique «Racquetball». Ces
articles ne sont pas identifiés comme étant des publi-reportages, trompant
ainsi le public sur leur véritable nature.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte portée par Monsieur Arthur Plante le 27
février 1980 concernant les articles de Monsieur Gilles Boudreau publiés dans
la section des sports sous la rubrique «Racquetball» du Progrès Echo.
Selon Monsieur
Plante, l’auteur de ces articles, en moussant la publicité du club de
racquetball dont il était l’entraîneur, trompait le lecteur sur la nature des
informations qui lui étaient ainsi transmises.
Le plaignant
estimait en effet que si ces articles devaient être considérés comme des
publi-reportages, le journal se devait de le spécifier. Par contre, s’il s’agissait
d’articles d’information ou de chroniques, ceux-ci péchaient contre «l’éthique
journalistique la plus élémentaire», puisqu’ils faisaient, selon lui, «la
promotion d’un établissement commercial».
Monsieur Plante
faisait aussi remarquer au Conseil que le nom de l’auteur de ces articles ne
figurait pas sur la liste des journalistes réguliers ou des collaborateurs du
journal.
Commentaires du mis en cause
Invoquant la
difficulté pour votre journal de traiter de ce sport si populaire auprès de la
population de votre région «sans faire automatiquement une certaine réclame au
seul établissement du genre à cent lieues à la ronde», vous estimiez par
ailleurs qu’il ne fallait pas voir dans cette rubrique autre chose qu’une
«chronique agrémentée de potins».
Analyse
Même si le Conseil estime qu’il est essentiel, pour les organes d’information, d’établir une franche distinction entre la publicité et l’information stricte, il ne considère pas, dans le présent cas, que votre journal ait vraiment trompé le lecteur sur la nature des informations qui étaient transmises.
Pour éviter toute ambiguïté cependant, le Conseil jugerait souhaitable que votre journal identifie clairement l’auteur de la chronique en question, en l’occurrence Monsieur Gilles Boudreau, entraîneur de racquetball.
Analyse de la décision
- C04C Identification de l’auteur
- C21C Traitement à caractère promotionnel