Plaignant
M. Dean Borak
(couturier)
Mis en cause
The Gazette
[Montréal] et Mme Beverly Mitchell (journaliste)
Résumé de la plainte
L’article
«Leather show combines comedy with designing», publié le 4 novembre 1980 par
The Gazette, porte atteinte à la réputation du plaignant en laissant croire
qu’il a usurpé l’inspiration «chevaline» des créations vestimentaires d’un autre
couturier. La journaliste Beverly Mitchell a également tort d’écrire qu’un
homme nu faisait partie du spectacle.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte que vous portiez contre Mme Beverly
Mitchell, journaliste, concernant son article, «Leather show combines comedy
with designing», paru dans l’édition du 4 novembre 1980 de The Gazette.
Vous reprochiez
à la journaliste d’avoir porté atteinte à votre réputation de couturier en
affirmant, à plusieurs reprises dans son article, que vos créations
vestimentaires étaient inspirées du cheval (horse-inspired fashion). De telles
affirmations, selon vous, étaient inexactes et vous couvraient de ridicule
parce que les lecteurs pouvaient croire que vous aviez usurpé l’idée d’un autre
couturier qui, deux semaines auparavant, avait présenté des créations
vestimentaires d’inspiration chevaline.
Vous souteniez
également que la journaliste avait eu tort d’écrire, parce que cela était faux,
qu’un homme nu faisait partie de votre spectacle. Selon vous, cet homme
participait à un autre spectacle présenté au même endroit mais était étranger à
votre propre défilé de mode.
Commentaires du mis en cause
Mme Mitchell
affirmait au Conseil que c’était uniquement parce qu’elle avait trouvé que les
colliers portés par vos modèles ressemblaient à des colliers de chevaux qu’elle
avait écrit que vos créations vestimentaires s’inspiraient du cheval. Elle
refutait par ailleurs catégoriquement avoir laissé entendre, dans son article,
que vous auriez copié un autre couturier puisqu’elle n’était nullement au
courant de l’existence de ce dernier.
Mme Mitchell
niait aussi avoir laissé entendre que l’homme nu dont elle parlait faisait
partie de votre spectacle, puisqu’elle affirmait plutôt qu’il était apparu dans
la salle après que votre dernier modèle eut quitté la scène.
Analyse
Le Conseil n’a pas décelé dans l’article en question les dérogations à l’éthique journalistique ou à la responsabilité professionnelle que vous imputez à Mme Beverly Mitchell dans ce dossier. Les propos que vous lui reprochez ne trahissent, à son sens, aucune intention ni, encore moins, une volonté de sa part de porter atteinte à votre réputation ou encore de vous ridiculiser. Le Conseil estime plutôt que la journaliste a donné un compte-rendu fidèle de l’événement en question conformément à sa responsabilité d’informateur public. Il ne retient donc aucun blâme contre Mme Mitchell.
Analyse de la décision
- C11B Information inexacte
- C17A Diffamation