Plaignant
M. Albert Bérubé
(journaliste, Le Guide [Sainte-Marie-de-Beauce])
Mis en cause
Beauce Média
[Sainte-Marie-de-Beauce] et M. Pierre-Yvon Bégin (journaliste)
Résumé de la plainte
Le journaliste
Pierre-Yvon Bégin de Beauce-Média affirme à tort, dans un reportage paru le 14
avril 1981 sous le titre «Une juste information», qu’un article signé par le
plaignant dans l’édition du 31 mars 1981 du Guide de Sainte-Marie-de-Beauce est
incomplet, sensationnel, erroné et préjudiciable à l’entreprise dont il traite.
Cette façon de faire est contraire à l’éthique journalistique, en plus de
porter atteinte à l’intégrité professionnelle du plaignant.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de monsieur Albert Bérubé, journaliste à
l’hebdomadaire Le Guide de Sainte-Marie-de-Beauce, concernant l’article que
vous signiez le 14 avril 1981 sous le titre «Une juste information», dans
l’hebdomadaire Beauce Média également publié à Sainte-Marie.
Monsieur Bérubé
vous reprochait d’avoir porté atteinte à son intégrité de journaliste en
qualifiant son article du 31 mars 1981 d’être incomplet, sensationnel, erroné
et préjudiciable à la firme Baronet Ltée de Sainte-Marie-de-Beauce, parce qu’il
avait rapporté que le ministre de l’Industrie et du Commerce «venait
d’autoriser le versement d’une subvention» à cette entreprise. Monsieur Bérubé
estimait, de plus, que vous auriez dû rectifier les faits tels qu’il vous le
demandait dans sa lettre du 15 avril 1981.
Commentaires du mis en cause
Vous souteniez
pour votre part avoir rapporté les faits avec rigueur et exactitude votre intention
n’étant pas de permettre à la firme en question de préciser que le ministre de
l’Industrie et du Commerce ne lui avait pas autorisé le versement d’une
subvention mais n’en avait accepté que le principe, contrairement aux
affirmations de monsieur Bérubé.
Analyse
Le Conseil est d’avis que vous avez indûment mis en doute la compétence professionnelle de monsieur Albert Bérubé en rapportant dans votre article du 14 avril qu’il avait mal informé le public sur la subvention en question. Votre journal rapportait essentiellement la même nouvelle, soit que le ministre de l’Industrie et du Commerce avait signé «les papiers officialisant l’octroi d’une subvention de 34,560 $ à la corporation Baronet Ltée de Sainte-Marie».
Le Conseil estime que votre comportement dans ce cas fut contraire à l’éthique du journalisme. Il espère que ce ne fut pas là une façon de vous justifier aux yeux de la firme Baronet non plus que vous n’ayez cherché à nuire à un confrère d’un organe d’information concurrent.
Analyse de la décision
- C17A Diffamation